«Le Club des Cinq part en séminaire»: Les héros d'Enid Blyton ont grandi sans prendre une ride
Livres•« Le Club des Cinq part en séminaire » de Bruno Vincent est paru le 19 septembre chez HachetteEcrit par la communauté
L'essentiel
- Les lectures coups de cœur, ça se partage.
- Notre communauté vous recommande chaque jour un nouveau livre.
- Aujourd’hui, « Le Club des Cinq part en séminaire », par Bruno Vincent chez Hachette.
Marceline, contributrice du groupe de lecture 20 Minutes et romancière, vous donne son avis sur Le Club des cinq part en séminaire de Bruno Vincent chez Hachette (112 p., 9,95€).
Sa citation préférée :
« « Tu verras qu’il y aura une bien meilleure cohésion de groupe une fois que tout le monde aura bu une pinte ou deux. » »
Pourquoi ce livre ?
Parce que tout est N.O.R.M.A.L. : les cinq ont grandi mais le temps s’est figé pour Dagobert, le hasard les regroupe dans la même entreprise, le hasard place le Clan des sept (leurs pires ennemis) sur leur chemin… et pour le lecteur, tout est absolument normal parce que pendant longtemps, la vraie vie, ce n’était pas celle dans laquelle on pouvait mettre un pied devant l’autre, mais celle que l’on trouvait dans les pages d’Enid Blyton. Alors, Club des cinq pour adultes, ou pour les enfants dans un corps d’adulte que nous sommes tous ?
Parce que tout est en phase avec les lecteurs : dans mon enfance, le Club des cinq « engloutissait » de « gargantuesques » repas à base de sandwiches qu’ils avaient « confectionnés », d’œufs, de tomates et de fromage vendus par quelque généreuse paysanne. Pour moi, tout avait meilleur goût que dans la réalité : c’était incomparable… Or, aujourd’hui, François arrive au séminaire de team-building avec la gueule de bois après une soirée passée à aligner des Cuba Libre. Voilà qui nous donne peut-être une chance de trouver enfin dans notre vie les mêmes sensations que les personnages mythiques !
Parce que c’est vraiment drôle, et je ne résiste pas à l’envie de vous donner un exemple : imaginez la scène où, suite à une erreur des organisateurs, le Club des cinq doit dresser un cheval, mais se retrouve avec… un cochon. Le Club échoue, et il est dûment sanctionné : comment ça, ils partaient avec un handicap ? Comment ça, le cochon ne parle pas français ? Mais le cheval non plus ! Et de toute façon, la langue est un faux problème, puisque 75 % de la communication est non verbale ! Pendant ce temps, tout se déroule parfaitement pour le Clan des sept et ça, ça mérite vengeance…
Parce qu’on espère une vraie morale de cour de récré à la fin, qui remette les pendules à l’heure au sujet des bons élèves qui cachent bien leur jeu et des mauvais qui s’avèrent injustement méconnus. Est-ce qu’on l’obtient ? Devinez… en tout cas, l’auteur n’y est pas allé de main morte pour satisfaire toutes les envies de régression des adultes que nous sommes devenus. Comment peut-on y résister ?
Parce que c’est un cadeau merveilleux que l’on m’a fait, et qui le sera aussi pour toutes celles et ceux dont les meilleurs souvenirs d’enfance sont sur les routes avec Claude, François, Mick, Annie et Dagobert, sans adultes, dans des roulottes en bois ou des tentes plantées sur des plateaux déserts, au cœur de buissons sur la lande bretonne ou d’un château en ruines sur leur île personnelle…
L’essentiel en 2 minutes
L’intrigue. Après avoir passé son interminable enfance à empêcher tout ce que la Bretagne comptait de bandits de nuire, à qui le Club des cinq va-t-il s’attaquer pendant son séminaire d’entreprise ? Un Club des cinq ne serait pas un Club des cinq sans mystère à élucider…
Les personnages. Claude, François, Mick, Annie et Dagobert. Éternels enfants indépendants depuis 1942 et, depuis 2018, sans transition, jeunes adultes irresponsables (et sans nul doute éternels) : exactement le cycle de vie que nous choisirions si la nature nous laissait faire !
Les lieux. Dans un centre de conférence en pleine campagne, à une heure de Paris. La réaction de François en voyant l’hôtel Supérieur, où ils sont logés : « Je me demande à quoi doit ressembler l’hôtel Inférieur ». Le décor est planté !
L’époque. Celle où on parle de « tests de personnalité », de « techniques de communication », de « cohésion de groupe », tout ça pour « créer du lien » : vous pensez bien que toute ressemblance avec notre époque, etc.
L’auteur. L’auteur mérite certainement que l’on cite son nom : Bruno Vincent. Mais le nom qui figure sur la couverture, c’est celui d’Enid Blyton. Si on pouvait faire voter les enfants (jeunes et vieux) pour désigner le Nobel de littérature, elle l’aurait déjà eu haut la main depuis longtemps…
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