Laure, contributrice du groupe de lecture 20 Minutes et blogueuse, vous donne son avis sur Souvenirs effacés par Arno Strobel chez L’Archipel (20,99€, 330 p.).

Ma citation préférée :

« « Et puis il y avait encore autre chose, quelque chose qui jouait des coudes dans sa mémoire pour se frayer un passage vers l’avant. » »

Pourquoi ce livre ?

Parce que c’est un thriller qui ne démérite pas, trépidant et m’a tenu en haleine jusqu’à la dernière ligne.

Parce que c’est un véritable scénario, ce livre. J’ai vécu sa lecture comme j’aurais regardé un film : je voyais les images se dérouler au fur et à mesure que l’intrigue se construisait. Impossible à lâcher. Il me fallait comprendre à tout prix ce qui était arrivé à Sibylle Aurich.

Parce que l’auteur ne va pas s’attarder sur des pages et des pages de présentation. C’est directement que nous entrons au cœur de l’histoire.

Parce que cette quête identitaire est stressante à souhait : on tourne les pages et on reconstruit l’histoire en même temps que l’héroïne. Comme elle, je me suis sentie perdue face à cette mémoire et aux faits contradictoires. L’auteur sait intriguer, même si l’on devine assez vite le comment et le pourquoi. Il continue à pousser notre questionnement, ouvrant d’autres possibilités, amenant des réponses plus approfondies à notre raisonnement. Le tout s’imbrique à la perfection dans des chapitres courts qui donnent un réel plaisir à passer de l’un à l’autre.

Parce que c’est un roman policier et psychologique diablement efficace, soulevant les dérives des avancées scientifiques. Les personnages sont très bien travaillés. Je me suis identifiée à cette femme. Une mémoire, un enfant… Mais rien ne colle ! Comment ne pas errer et abandonner face à tant d’épreuves ? L’auteur va lui donner force et courage tout en restant parfaitement crédible et identifiable.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Sibylle se réveille d’un coma dans une étrange chambre d’hôpital, un médecin encore plus étrange à côté d’elle. Sa mémoire semble intacte. Elle est persuadée que son fils a été kidnappé. Mais quand tous lui disent qu’elle n’est pas Sibylle et qu’elle n’a pas d’enfant, à qui va-t-elle pouvoir se fier ?

Les personnages. Sibylle Aurich, l’héroïne principale, la dynamique Rosie, les inspecteurs Grohe et Wittschorek, l’inquiétant Hans et le troublant Christian Rössler.

Les lieux. Allemagne, Munich en particulier.

L’époque. De nos jours,

L’auteur. Auteur allemand né en 1962, Arno Strobel a étudié les technologies de l’information et a travaillé au Luxembourg dans une grande banque allemande. Il a fondé une maison d’édition. Il se consacre maintenant à l’écriture et il est l’un des grands auteurs allemands de thrillers psychologiques.