Des scientifiques ont découvert en Amazonie une nouvelle espèce d’anaconda vert, portant à deux le nombre types de cet impressionnant serpent. Ils ont consigné les détails de leurs travaux dans une étude publiée le 16 février dernier dans la revue scientifique MDPI Diversity et relayée par National Geographic ce mardi. L’un d’eux a plongé aux côtés du très massif animal et a partagé les images sur Instagram.

Davantage de différences qu’entre les hommes et les chimpanzés

« Nous avons découvert que la plus grande espèce de serpent au monde, l’anaconda vert – que nous connaissons grâce aux films et à toutes les histoires de serpents géants – est en fait composé de deux espèces différentes », a écrit Freek Vonk en légende de la publication. Le chercheur a ensuite expliqué sur le réseau social qu’il existait entre les deux espèces d’anacondas verts une « différence génétique entre les deux est de 5,5 %, ce qui est énorme ».

A titre de comparaison, le scientifique a rappelé que la différence génétique ente les humains et les chimpanzés est d’à peu près 2 %. Il a toutefois évoqué une forte ressemblance entre les deux groupes, dont le deuxième, le plus récemment découvert, vit au nord de la région où l’espèce est connue, c’est-à-dire notamment en Équateur, Colombie, Venezuela, Trinité-et-Tobago, Guyane, Suriname et Guyane française.

Un effort de conservation

Le spécimen apparaissant dans la vidéo fait 8 m de long et pèse plus de 200 kg, « avec une tête aussi grosse que la mienne », a précisé le plongeur, ému de vivre « l’un des moments les plus forts de ma carrière scientifique ». Bryan Fry, coauteur de l’étude, a par ailleurs insisté sur l’importance de la préservation de l’espèce. L’Union internationale pour la conservation de la nature a classé l’anaconda vert dans la catégorie « préoccupation mineure » de risque d’extinction. Avec une aire de répartition « beaucoup plus restreinte que celle de l’anaconda vert du sud », l’anaconda vert du nord serait ainsi « beaucoup plus vulnérable », selon les chercheurs.