Paris : Venez célébrer les 65 ans d’Astérix !
PAR (TOUTAT) iS !•Du côté de Lutèce, aujourd’hui Paris, les 65 ans du célèbre héros gaulois Astérix sont fêtés dans des lieux de culture, et ce, dès ce vendrediJ.V. avec AFP
La potion magique opère encore et toujours. Astérix, le célèbre petit héros gaulois moustachu dôté d’une force surhumaine lorsqu’il boit la non moins célèbre potion magique, fête ses 65 ans. Ça ne nous rajeunit pas, tant les albums et autres films ont su traverser les générations. Pour entretenir la nostalgie, mais aussi pour se projeter vers l’avenir avec le personnage, des événements sont organisés, dès ce vendredi, à Lutèce, aujourd’hui appelé Paris. A vos blocs !
Astérix, le voyage immersif
En l’espace de soixante-cinq années, la notoriété de l’attachant héros à la moustache est devenue planétaire. Et c’est sur elle que mise l’Atelier des lumières, centre d’art numérique et immersif installé au sein d’une ancienne fonderie, dans un quartier autrefois industriel de l’Est parisien. C’est dans ce lieu unique du 11e arrondissement qu’est proposé « Astérix, le voyage immersif ». Ouvert à partir de ce vendredi, cet événement n’offre pas moins de quarante minutes de son et lumière en intérieur autour des périples d’Astérix, de son fidèle ami Obélix et de leur chien Idéfix.
« Je suis assez bluffée. Très émue même, a confié Anne Goscinny, la fille du scénariste René Goscinny (1926 -1977). Se dire que cet univers qui a été créé, sur un balcon à Bobigny, près de Paris, par deux jeunes auteurs géniaux, mais qui n’imaginaient pas une seconde que 65 ans plus tard, il y aurait ce spectacle quelque part dans Paris, cela va au-delà de la success story. »
Un jour où ils discutaient chez le dessinateur Albert Uderzo (1927 - 2020), à Bobigny, les deux hommes, alors âgés de 32 et 33 ans, et chargés de lancer une nouvelle série, avaient eu l’idée de l’Antiquité et des Gaulois. Ils leur donneraient les défauts et qualités qu’on prête aux Français : querelleurs, bons vivants, frondeurs.
Le « prétexte narratif » à l’Atelier des lumières, comme l’a expliqué à la presse le directeur artistique Patrick Vuittenez, est l’enlèvement du druide Panoramix par les Romains. Comme dans le premier album, Astérix le Gaulois, sorti en 1961. De là, Astérix et Obélix vont parcourir non seulement la Gaule, mais le reste du monde, pour délivrer le vieil homme. Lequel est dans la capitale de l’Empire, Rome.
Dans « Astérix, le voyage immersif », on retrouve, entre autres, les dessins de la tour de Londinium d’Astérix chez les Bretons, de l’Atlantique de La Grande Traversée, de la Grèce d’Astérix aux Jeux olympiques ou de l’Inde d’Astérix chez Rahàzade. Sur une bande-son très variée, qui va de Beethoven au rock. Ça décoiffe, autant que la potion magique !
Astérix, Obélix, Idéfix en cire et en os
A partir du mercredi 23 octobre, soit en plein milieu des vacances scolaires (tiens, tiens, en voilà une idée de sortie !), les statues de cire d’Astérix, d’Obélix et d’Idéfix seront visibles au musée Grévin, dans le 9e arrondissement de Paris.
Le même jour paraît l’artbook du premier album de BD, Astérix le Gaulois. Un « tirage limité » pour les fans, avec la reproduction, dans un coffret, d’un côté du tapuscrit de Goscinny, et de l’autre des planches originales d’Uderzo. Une très belle idée de cadeau pour les fêtes de fin d’année… S’y ajoutent Idéfix et les Irréductibles, série de BD créée en 2021, ou des rééditions de luxe : cinq d’entre elles sont parues en 2024.
Astérix est une affaire très rentable pour ses ayants droit, les familles des deux créateurs, et son éditeur, Albert René. Celui-ci lance chaque année impaire un nouvel album qui se vend en millions d’exemplaires. Le quarantième, L’Iris blanc, sorti en 2023, a été un best-seller de plus, en bénéficiant de la curiosité autour du nouveau scénariste, Fabcaro. Le dessin reste en revanche depuis 2013 l’apanage d’un Didier Conrad très fidèle au graphisme d’Uderzo. Un nouveau tandem pour que les aventures d’Astérix soient éternelles.