ravages du tempsCombien pour sauver le château gersois des frères Bogdanov ?

Journées du patrimoine : Combien pour sauver le château gersois des frères Bogdanov ?

ravages du tempsPropriété des défunts frères Bogdanov, le château millénaire d’Esclignac, dans le Gers, n’est plus visitable et menace ruine. Mais trois des enfants d’Igor veulent le sauver, avec l’aide de Stéphane Bern
Grichka et Igor Bogdanov, morts du Covid à six jours d'intervalle il y a près de trois ans, avaient racheté le château gersois d'Esclignac en 1986. Les enfants d'Igor veulent aujourd'hui le sauver de la ruine.
Grichka et Igor Bogdanov, morts du Covid à six jours d'intervalle il y a près de trois ans, avaient racheté le château gersois d'Esclignac en 1986. Les enfants d'Igor veulent aujourd'hui le sauver de la ruine. - BALTEL/SIPA
Hélène Ménal

H.M.

Beaucoup de rumeurs circulent dans le Gers à propos du Château d’Esclignac, racheté en 1986 par les célèbres et fantasques frères Bogdanov. A la veille des Journées du patrimoine, et presque trois ans après la mort des jumeaux terrassés par le Covid-19, c’est Stéphane Bern qui prend la plume dans Paris Match, pour donner des nouvelles, pas vraiment rassurantes du « plus vieux château du Gers encore debout ». « Des tempêtes ont ébranlé la charpente et fragilisé la tour du donjon, ouverte à tous vents », décrit-il.

Mais il raconte aussi le « défi » que comptent relever trois des enfants d’Igor. Celui de sauver le château d’Esclignac où ils ont leurs souvenirs d’enfance et où leur père et leur oncle racontaient « des histoires fantastiques sous le ciel étoilé du Gers ».

« Le rêve que les jumeaux n’ont pas pu accomplir »

Sasha, Anna-Claria et Wenceslas, qui sortent du règlement d’une succession compliquée, reconnaissent qu’ils ont hérité « d’une situation catastrophique ». Ils caressent pourtant l’espoir d’ouvrir un jour l’édifice au public en achevant « le rêve que les jumeaux n’ont pas pu accomplir ».

Leur projet, pour lequel ils vont s’échiner à trouver des fonds, notamment publics, est celui « d’un pôle culturel, au croisement entre les arts et la science ». Plus prosaïquement, Stéphane Bern chiffre le sauvetage : « Deux millions d’euros au bas mot pour mettre le château hors d’air et hors d’eau » et « dix millions d’euros » environ « pour restaurer l’ensemble de la toiture et de la maçonnerie ».

On sent bien que les héritiers des fantasques frères Bogdanov pourront compter sur le facteur X Stéphane Bern dans cette nouvelle aventure.