« A la finale de ''Drag Race France'', j’étais la plus belle », prévient Misty Phoenix
INTERVIEW•Eliminée aux portes de la finale, la drag-queen de 24 ans revient pour « 20 Minutes » sur son parcours dans la saison 3 de « Drag Race France »Propos recueillis par Fabien Randanne
L'essentiel
- Misty Phoenix a été éliminée vendredi de la saison 3 de « Drag Race France » aux portes de la finale.
- « Je pressentais que j’allais partir, que c’était mon tour. J’ai du mal à expliquer précisément pourquoi je ressentais ça, confie l’artiste de 24 ans à 20 Minutes. Mais je n’étais pas du tout triste, cela ne m’a pas du tout dérangée. »
- Misty Phoenix a participé vendredi 12 juillet au tournage de la finale au Grand Rex qui sera diffusée vendredi 19 juillet à 22h40 sur France 2. « Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas été toutes réunies. Le lien ne s’est pas cassé. Vu que chacune bossait de son côté, certaines plus que d’autres, il y en a qui auraient pu prendre la grosse tête mais ce n’était pas du tout le cas », assure-t-elle.
Elle confie qu’elle sentait que l’heure était venue pour elle de tirer sa révérence de « Drag Race France ». Misty Phoenix a été éliminée de la compétition de drag-queen lors de l’épisode de la demi-finale diffusé vendredi. Le top 4, qui s’affrontera ce vendredi 19 juillet dès 22h40 sur France 2, sera donc composé de Le Filip, Lula Strega, Ruby On The Nail et Leona Winter… La drag-queen de 24 ans, jointe au téléphone par « 20 Minutes » ce mardi, ne semble pas avoir de regret de ne pas figurer dans le carré final..
Quitter « Drag Race France » aux portes de la finale, ça fait un pincement au cœur ?
Pas du tout eu. Le matin du tournage, je me suis levé et j’ai dit à Ruby « c’est moi qui vais m’en aller ». Je pressentais que j’allais partir, que c’était mon tour. J’ai du mal à expliquer précisément pourquoi je ressentais ça. J’avais été sur la sellette la veille et je me disais que mon heure était venue. Peut-être ai-je attiré les mauvaises ondes. Mais je n’étais pas du tout triste, cela ne m’a pas du tout dérangée.
Que retiendrez-vous de votre aventure « Drag Race » ?
Cela s’est passé exactement comme je l’avais imaginé, en fait. Je retiens que je suis drôle, déjà. Je retiens aussi qu’on peut coudre en une nuit – c’est important. Et c’est là que j’ai vu que le drag est basé sur tout ce qui est amusement. Comme le dit Nicky [Doll, l’animatrice], si tu t’amuses et que tu prends les choses bien, c’est là que tout passe. On le voit sur les meufs comme Ruby sur la fin qui s’est amusée de ouf et a atteint la finale.
Si vous pouviez remonter dans le temps et faire quelque chose différemment, que feriez-vous autrement ?
Je changerais certains looks. J’ai reçu plein de messages, pas forcément sur le ton du reproche, me disant que je n’étais pas drag mais davantage fashion. Je voudrais donc montrer que je suis plus drag que fashion, même si je sais qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Je changerais aussi de personnage de « Snatch Game ». Je ne jouerais pas à l’idiote.
Vous regrettez d’avoir incarné Lolo Ferrari et Sylvie Tellier ?
Davantage Sylvie Tellier parce que, comme je ne l’avais pas bossée, je suis arrivé comme une fleur. Je l’ai jouée comme si elle était Lolo Ferrari. J’étais coincée dans le personnage. Je resterais donc sur mon premier choix qui était Elie Kakou. Cela aurait été complètement différent.
Ressentez-vous déjà un impact de l’émission sur votre carrière ?
Il y a un gros effet « Drag Race », oui. Je suis presque tous les jours en drag. Comme je fais partie de L’Agence Pop Models, qui gère mes bookings, cela joue vachement. Les gens veulent Misty, comme je participe à la saison en cours. Là, je n’arrête pas, j’ai hâte de prendre des vacances ! Je vais partir au minimum une semaine chez mes parents.
Vous avez d’ailleurs rendu à plusieurs reprises hommage à vos parents dans l’émission…
J’ai grandi dans un environnement très bienveillant. Je faisais ce que je voulais. Il n’y a jamais eu de contrainte sur le spectacle, tout ça. C’est pour cela que j’ai tenu à les remercier. Et je voulais faire passer un message aux autres parents : nous, personnes LGBT, ne sommes pas méchantes, cela ne sert à rien de nous craindre.
Vous avez participé à l’enregistrement de la finale au Grand Rex vendredi. Que pouvez-vous en dire ?
Déjà, je peux vous dire que j’étais la plus belle (rire). C’était une très bonne ambiance, on était toutes contentes de se retrouver. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas été toutes réunies. Le lien ne s’est pas cassé. Vu que chacune bossait de son côté, certaines plus que d’autres, il y en a qui auraient pu prendre la grosse tête mais ce n’était pas du tout le cas. On est toutes au même niveau, pour le coup. Pour moi, c’était tranquille, je n’avais pas de numéro de finale à préparer. J’étais davantage là pour aider les finalistes à être au taquet.