Agde ne veut plus du « Frenchie Shore » chez elle
Téléréalité•Le premier adjoint a demandé à l’Arcom d’interdire le tournage et la diffusion de la saison 2 de cette émission particulièrement trash, tournée dans une villa du Cap d’AgdeJérôme Diesnis
L'essentiel
- Sexe, vulgarité et alcool. « Frenchie Shore » est à peu près ce qui se fait de plus trash dans l’univers de la téléréalité.
- L’émission est tournée au Cap d’Agde. Le premier adjoint d’Agde a saisi l’Arcom afin de demander l’interdiction du tournage et de la diffusion d’une saison 2.
- Son but est de « protéger l’image et la notoriété » de sa commune, associée selon lui à l’émission.
Dans la grande famille des émissions de téléréalité, on n’est pas loin de ce qui se fait de plus trash. Frenchie Shore, diffusé sur les chaînes payantes MTV France et Paramount +, propose aux téléspectateurs un cocktail d’alcool, de sexe et de vulgarités en tout genre, en suivant le quotidien de dix jeunes « excentriques », dans le huis clos d’une villa du Cap d’Agde qui sent fort la débauche.
« Dix fêtards » selon la production. Mais que pas mal de monde, à commencer par les Agathois, classe dans la rubrique « obscène » et « à la limite de la pornographie » (selon l’ancienne ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak), plutôt que « festive ».
Le premier adjoint d’Agde Sébastien Frey (LR) fait office de maire depuis l’incarcération provisoire de Gilles d’Ettore (LR) après l’affaire de la voyante. Selon Midi Libre, il a écrit à l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), afin d’empêcher « le tournage et la diffusion de la saison 2 ».
« Protéger l’image et la notoriété » de la commune
La première a en effet largement trouvé son public, suffisamment pour que la société Ah ! Production lui envisage une suite. Si le lieu n’a pas encore été divulgué, Sébastien Frey préfère anticiper et « protéger l’image et la notoriété » de sa commune.
La « fête » ayant lieu dans une villa privée entre adultes consentants à l’abri des oreilles et des regards, la commune n’a pas les moyens d’en empêcher le tournage. Mais elle compte sur l’Arcom pour activer les leviers juridiques dont elle ne dispose pas. Dans la lettre que cite le quotidien régional, dont 20 Minutes n’a pas eu la confirmation auprès de la mairie, Sébastien Frey demande à l’Arcom de « bien vouloir informer la collectivité des résultats de [ses] démarches ». Il souhaite connaître les « moyens qui seraient à [sa] disposition et de la ville d’Agde pour éviter que ne se produisent à nouveau des tournages contraires à l’ordre public ».