La mairie de Vannes (Morbihan) avait décrit l’affaire comme « un acte de vandalisme gratuit ». Les premières auditions d’un mineur semblent lui donner raison.

Mercredi, un adolescent a été interpellé, soupçonné d’avoir incendié une œuvre en papier au musée des beaux-arts de Vannes ce week-end. Il sera jugé en mars, a annoncé le procureur de la République Maxime Antier.

Samedi, un lé de papier de huit mètres de long, faisant partie d’une œuvre monumentale commandée par la ville à l’artiste Salomé Fauc pour une exposition au musée de la Cohue, avait été entièrement détruit par les flammes. Le suspect, qui a « reconnu un geste volontaire, sans connotation politique », a été « placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés », a fait savoir le magistrat.

Il sera présenté le 22 mars au tribunal pour enfants et encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement pour « destruction par incendie » d’une œuvre d’art, a précisé le procureur. Cette lourde peine est justifiée dans le Code pénal par l’utilisation d’un « moyen pouvant créer un danger pour les personnes ».

L’établissement avait été évacué en raison des fumées. Une destruction sans moyen incendiaire est, elle, punie par une peine de deux ans d’emprisonnement au maximum, selon le Code pénal.