Attirer les meilleurs clients à la table de sa taverne… Enrôler le meilleur équipage de pirates pour une chasse au trésor… Construire une fourmilière… Voilà le programme de notre soirée Jeux du mois de mars.

Toutes les informations pratiques (prix, durée, difficulté…) sur les jeux du mois sont dans l’encadré en fin d’article.

« Little Tavern », inviter elfes et gobelins à sa table

Familial, le jeu, on avait dit… Coincés à la montagne sans neige, pas question de skier. Heureusement on a embarqué des jeux de société. Autour de la table de 5, ça va de 8 à 74 ans, alors on opte pour Little Tavern, jeu de Repos Prod (un gage de qualité) « à partir de 8 ans ». Sauf que le pitch est le suivant : en tant que serveur ou serveuse, attirez les clients susceptibles de laisser le plus gros pourboire à votre table. Lesdits clients sont des elfes, des nains, des aventurières… Bref, un joli monde à piocher. Ce jeu de cartes, aux illustrations très amusantes, est une sorte de « stop ou encore ». On n’a que quatre places à sa table et les clients rapportent des points en fonction de conditions contradictoires, bien sûr. Les sorcières aiment être en nombre, à l’inverse des nobles. Les amoureux veulent être assis côte à côte. Les gobelins ne filent pas de pourboire. Bref, c’est le bazar. En plus, on peut envoyer des clients à la table de ses adversaires ou jouer aux chaises musicales… On s’attarde dans cette Little Tavern et les parties s’enchaînent gaiement sans qu’on voie passer le temps.

« Captain Flip », recruter d’intrépides moussaillons

Les plus âgés quittent la table, on reste entre « jeunes » de moins de 45 ans (hum…) pour essayer Captain Flip, jeu très attendu car édité par un groupe de célèbres auteurs de jeux, et signé Paolo Mori, un ponte du milieu. Un peu comme si Les quatre fantastiques proposaient un scénario de film à Superman... Le jeu est, là encore, très bien illustré, avec des pirates façon BD comique et des plateaux aux décors superbes. Le but du jeu est de recruter, sur son plateau-bateau, un équipage qui nous aidera à rapporter le plus de pièces d’or. On pioche un personnage, on le place sur son navire – composé de lignes et de colonnes – et on voit comment et combien il peut nous rapporter. Le petit twist, c’est que les tuiles personnages sont rectos versos. Une fois la tuile piochée on peut choisir de la retourner - d’où le « flip » du nom du jeu - pour obtenir un autre pirate. Mais c’est quitte ou double, une fois retournée, la tuile DOIT être posée. A ce petit jeu, la sagesse l’emporte, et Benjamin (45 ans) est le meilleur recruteur de pirates. Mais dès la deuxième partie, le mousse Syméon (8 ans) prend sa revanche. Le jeu est adopté par la famille, d’autant qu’il y a 5 plateaux pour varier les plaisirs (le plateau kraken semble redoutable...).

« Marabunta », la fourmilière étend son empire

La table se vide un peu plus et on reste en duo pour essayer Marabunta, jeu à deux (ça tombe bien), un « roll & divide & write ». Sur un plateau commun, il faut étendre son influence de fourmis et débloquer des bonus et des points. On commence, chacun notre tour, par lancer des dés (le « roll ») puis en faire, comme bon nous semble deux piles en y ajoutant une tuile bonus (le « divide »). L’adversaire choisit sa pile en premier et applique les effets des dés : il écrit les numéros dans les zones indiquées par les dés (le « write »). Bien sûr, il y a des règles : on ne peut pas étendre sa fourmilière n’importe comment. On peut aussi gêner son adversaire, ou aller en quête de biscuits bonus… Très stratégique malgré son adorable petit plateau, Marabunta n’oublie pas d’être très amusant. Déjà l'un des meilleurs jeux de l'année...