Salon de Montreuil : La Pépite d’or attribuée au roman jeunesse « Nous traverserons des orages »
PRIX LITTERAIREs•Les Pépites des meilleurs livres jeunesse ont été décernées au salon qui s’est ouvert ce mercredi à MontreuilStéphane Leblanc
L'essentiel
- Le Salon du Livre de jeunesse de Montreuil s’est ouvert ce mercredi.
- Les cinq Pépites, récompensant les meilleurs livres de l’année, ont été décernées.
- Le roman « Nous traverserons des orages » a remporté la Pépite d’or, la récompense suprême.
Comme lors de la conquête de l’Ouest, la Pépite est la récompense la plus courue en littérature jeunesse. Et parmi les quelque 20.000 titres parus chaque année, seuls cinq d’entre eux y ont droit au Salon du livre de jeunesse qui s’est ouvert ce mercredi à Montreuil.
Saga familiale primée
A ce petit jeu, le grand gagnant de la Pépite d'or est cette année (roulement de tambour)… un roman ! Ce qui est rarissime, ce prix ayant spontanément tendance à récompenser un album illustré. Nous traverserons des orages d’Anne-Laure Bondoux, qu'un des lecteurs-contributeurs de la plateforme 20 Minutes Books a lu, raconte avec un grand talent l’histoire d’une famille du Morvan sur un siècle, de la Première Guerre mondiale à nos jours, avec son lot de secrets de famille et de drames enfouis.
Les autres récompenses du salon
Pépite du livre illustré : Des papillons dans la nuit d’Olivier Ka et Christophe Alline (Les Grandes Personnes).
Pépite fiction junior : Ottoline et le vétérinaire des monstres de Yann Apperry et Laurent Gapaillard (PKJ).
Pépite de la BD jeunesse : Sans panique de Coline Hégron (Delcourt).
Pépite fiction ado : Oxcean, Nicolas Michel (Talents Hauts)
Si le palmarès est là pour faire des heureux, le thème du salon, « le corps en mouvement » a été choisi pour son sujet très politique » comme l’affirme la directrice du Salon Sylvie Vassallo. L’objectif : évoquer « la façon dont les jeunes utilisent leur corps » et « celle dont la littérature jeunesse le représente ». Avec sans doute en arrière pensée, les tabous et la censure qui en découle parfois, comme ce fut le cas cet été avec l’interdiction aux moins de 18 ans de Bien trop petit de Manu Causse.
Afin de désamorcer toute polémique, le psychiatre Serge Hefez rappelle dans le dossier de presse du salon l’importance de la fiction qui « met des mots sur des ressentis, sur des sensations et des émotions » et permet d’entrer « dans un récit commun avec le reste du monde ».
Gratuit pour les moins de 18 ans, le Salon du livre jeunesse attend plus de 400 exposants, dont de nombreux petits éditeurs au catalogue original, et quelque 250 auteurs en conférence ou dédicace. Sa chaîne officielle propose trois heures de programmes quotidiens sur slpjplus.tv, chaque soir de 17 heures à 20 heures.
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