« Parlement » : La saison 3 débarque pour parler, avec humour, du cynisme en politique
FRANCE TELEVISIONS•La série, qui plonge dans les coulisses du Parlement européen, revient ce vendredi avec dix épisodes inédits. « On amène du corps et de la chair à un endroit qui a l’air froid », avance l’acteur Xavier Lacaille à « 20 Minutes »Fabien Randanne
L'essentiel
- La saison 3 de Parlement, qui a reçu le Prix de la meilleure série de 26 minutes au Festival de la fiction de La Rochelle mi-septembre, est mise en ligne ce vendredi sur le site de France Télévisions.
- Quelque 5 millions de personnes ont visionné les deux premières saisons.
- « On amène du corps et de la chair à un endroit qui a l’air froid, très institutionnel et labyrinthique, alors que ce n’est pas le cas, déclare à 20 Minutes l’acteur Xavier Lacaille. A travers l’exagération et le burlesque, on montre les gens qui y bossent, c’est comme ça qu’on créé de l’empathie et que l’on accroche le spectateur. »
«Qui c’est ? Vous savez ? » Alors qu’un jeune homme à lunettes est mitraillé par des dizaines de photographes, les curieux rassemblés en grappe au Vieux-Port de La Rochelle (Charente-Maritime), ce 13 septembre, ont du mal à mettre un nom sur son visage. On leur explique qu’il s’agit de Xavier Lacaille, acteur de Parlement dont la troisième saison est en compétition au Festival de la fiction qui s’est ouvert la veille. Trois jours plus tard, la série récoltera le Prix de la meilleure série de 26 minutes.
Si les badauds rochelais n’en ont apparemment pas vu un seul épisode, Parlement, se taille un joli succès sur le site de France Télévisions. Alors que la troisième saison est mise en ligne ce vendredi, les deux premières saisons ont cumulé plus de 5 millions de vues. Pas mal pour une plongée dans les coulisses du Parlement européen de Strasbourg…
« La comédie est le meilleur moyen de tendre la main. On amène du corps et de la chair à un endroit qui a l’air froid, très institutionnel et labyrinthique, alors que ce n’est pas le cas, estime Xavier Lacaille, qui incarne Samy Kantor, un assistant parlementaire parfois dépassé par les événements. A travers l’exagération et le burlesque, on montre les gens qui y bossent, c’est comme ça qu’on créé de l’empathie et que l’on accroche le spectateur. »
« Le Parlement, c’est l’équilibre entre le compromis et les convictions »
Le comédien révèle avoir « reçu beaucoup de messages d’assistants parlementaires qui se sont vachement projetés dans le personnage de Samy » mais aussi « de gens bossant dans des ONG ou des grandes entreprises ayant des organigrammes complexes et qui s’y retrouvent d’une certaine manière ».
Dans la troisième saison, Samy est devenu conseiller politique et, comme l’expose dans sa note d’intention Noé Debré, créateur, coscénariste et coréalisateur de la série, il va se frotter à « la redoutable question du cynisme en politique ». « C’est quelque chose que l’on ne peut pas ne pas traiter, estime Xavier Lacaille. Dans les saisons 1 et 2 on n’était pas encore confrontés à ça parce qu’il faut avoir les bases, les outils, avant que cette espèce de vertige se mette à pointer son nez. Plus tu as des responsabilités, plus tu te vois offrir des choses et le choix est de plus en plus complexe. Le Parlement européen, c’est l’équilibre entre le compromis et les convictions. » La dissection des mœurs institutionnelles est loin d’être terminée : la saison 4 de Parlement sera tournée cet hiver.