« Dreamland » : Le manga créé à Montpellier va être adapté en série animée
STREAMING•Le programme issu de « Dreamland » sera disponible sur la plate-forme ADNNicolas Bonzom
L'essentiel
- Le manga Dreamland, créé par le Montpelliérain Reno Lemaire, va être adapté en série animée par la Chouette Compagnie, et diffusée sur la plate-forme ADN.
- Trois saisons de ce manga, qui se passe à Montpellier, sont prévues pour l’instant.
- « Je reçois à peu près 15 messages, chaque jour, depuis trois ans, pour me demander "A quand un animé Dreamland" ? », sourit le mangaka. « Le public des mangas associe forcément une série longue à un animé. »
- Pour ceux qui passent par la Japan Expo de Paris, jusqu’à dimanche, Reno Lemaire sera sur le stand de Pika Editions.
Dreamland a tout d’un rêve. Le manga, créé par le dessinateur montpelliérain Reno Lemaire, connaît un immense succès. Depuis la publication du premier tome, en 2006, près de 700.000 exemplaires se sont écoulés. Un vingtième est paru en juin, et le suivant est attendu par les fans, avec hâte, pour le 12 octobre.
Un plébiscite auquel Reno Lemaire ne s’attendait pas, lorsqu’il a imaginé cette histoire, il y a une quinzaine d’années. « Quand j’ai signé le tome 1, je n’espérais qu’une seule chose : signer le tome 2 », sourit l’auteur. Désormais, Dreamland s’envole vers de nouveaux cieux. L’histoire va être adaptée en série animée par la Chouette Compagnie, un studio français, à qui l’on doit les géniaux Droners ou Le monde selon Kev. Le programme sera proposé sur la plate-forme spécialisée dans les animés ADN (Anime Digital Network). Trois saisons d’une dizaine d’épisodes sont d’ores et déjà prévues.
« L’animé, c’est un gros bonus ! »
L’animé, dont aucune date de sortie n’a pour l’instant été dévoilée, suivra la trame imaginée par Reno Lemaire : un lycéen parvient à dompter ses angoisses, notamment celle du feu, et devient même un véritable héros, lorsqu’il voyage à Dreamland, le pays des rêves. « Mon objectif a toujours été d’aller au bout de ma série, et que l’on me laisse l’opportunité de faire les tomes dont j’ai envie, confie l’auteur. Tout ce qui arrive, en dehors, c’est du bonus. Et clairement, l’animé, c’est un gros bonus ! Quand on me l’a proposé, j’étais tout de suite d’accord. D’autant plus parce que c’est la Chouette Compagnie, un studio français. Sylvain Dos Santos [le directeur créatif] est quelqu’un avec qui j’ai eu tout de suite un feeling. Je marche tout le temps au feeling ! »
Un projet qui était très, très, attendu par les inconditionnels du manga. « Je reçois à peu près 15 messages, chaque jour, depuis trois ans, pour me demander "A quand un animé Dreamland ?", sourit l’auteur montpelliérain. Le public des mangas associe forcément une série longue à un animé. » Selon Reno Lemaire, l’essor des plateformes favorise la création de projets comme celui-ci, qui n’aurait peut-être jamais vu le jour, avec les seules chaînes traditionnelles. « Il y a quatre ans, ça n’aurait pas été possible. Il n’y a aucune auto-censure dans Dreamland. Quand on rêve d’une adaptation, on espère qu’elle soit fidèle. Les plateformes permettent de se lâcher dans l’écriture. On peut tout traiter, du moment que c’est raconté intelligemment. »
Si ce sont les talents de la Chouette Compagnie, aujourd’hui incontournables dans le secteur, qui seront aux manettes, Reno Lemaire œuvrera bien sûr, de façon étroite, à cette adaptation. « Ce qui est cool avec ADN et la Chouette Compagnie, c’est que je suis consulté tôt, à chaque étape », explique le Montpelliérain, qui a eu « une sensation bizarre », la première fois où il a vu ses personnages bouger. « Je m’y étais jamais préparé ! J’étais très agréablement surpris », sourit-il. Il y a une autre étape qui risque de l’étonner : lorsque ses héros vont parler. « Je serai consulté, lors du casting, note-t-il. Et on m’a dit que c’est moi qui choisirai. Ce que je veux privilégier, c’est la synergie entre les acteurs. » Car la force de Dreamland, ce sont, aussi, les dialogues.
Reno Lemaire est à la Japan Expo, jusqu’à dimanche.