FICTION INNOVANTE« Jour de gloire », une fiction en direct le soir de la présidentielle

« Jour de gloire » : Une fiction diffusée en direct le soir de la présidentielle

FICTION INNOVANTELe résultat de l’élection s’invitera dans une fiction diffusée sur Arte, YouTube, Facebook et dans une trentaine de cinémas en France
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un film de fiction tourné et diffusé en direct le soir du deuxième tour de la présidentielle et la fin dépendra du résultat de l’élection. C’est le principe étonnant de Jour de gloire, que proposera Arte le 24 avril sur Internet et dans des cinémas. « Vous aurez le résultat en même temps que quelqu’un qui est en train de regarder les infos, mais à travers une fiction. C’est une façon plus poétique de suivre l’élection présidentielle », sourit l’un des coproducteurs, Florent Peiffer.

Jour de gloire sera tourné dimanche 24 avril de 19h à 20h05 et diffusé en même temps, sur le site arte.tv, YouTube et Facebook, ainsi que dans une trentaine de cinémas en France. Il raconte les retrouvailles de deux frères, joués par Félix Moati et Julien Campani, dans leur village du Lot-et-Garonne le soir du deuxième tour, après la mort de leur mère. A 20h, ces frères politiquement opposés découvriront à la télévision le visage du ou de la président(e) nouvellement élu(e).

Un enchevêtrement entre fiction et réel

« Le défi, c’est d’avoir un timing d’une précision telle qu’on arrive pile-poil devant la télévision à ce moment-là. C’est très répété, ça n’est pas de l’impro », explique Jeanne Frenkel, qui coréalisera le film avec Cosme Castro. Cet enchevêtrement entre fiction et réel implique que le scénario soit à la fois très précis et évolutif jusqu’au dernier moment. « Il est déjà écrit à 70 % et le sera à 85 % après le premier tour » le 10 avril, explique le coproducteur François Pécheux.

Car outre le résultat de l’élection, de nombreux paramètres peuvent influencer le cours du film, tourné essentiellement en plan-séquence, sans montage, avec une seule caméra. Cela a obligé l’équipe à prévoir une multitude de possibilités, charge aux acteurs de rester dans leur personnage quoi qu’il arrive.

« Même s’il y a quelque chose d’imprévu, ça fera partie du film. Le truc qui me fait le plus peur, c’est la météo », avoue Jeanne Frenkel. « On a des options, des plans A, B, C. On a un film en tête, mais en même temps on en a cinq ! », s’amuse-t-elle. La musique sera elle aussi jouée en direct, par Flavien Berger, chouchou de la critique branchée et collaborateur régulier du duo Frenkel-Castro.