EVENEMENT«Grandiose et intimiste», la prochaine Fête des lumières de Lyon se dévoile

Lyon : « Grandiose et intimiste », la prochaine Fête des lumières fidèle aux précédentes éditions

EVENEMENTLa municipalité a dévoilé ce lundi les spectacles prévus à Lyon du 8 au 11 décembre
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • Cette année, le show sera assuré place des Terreaux, où les visiteurs seront immergés dans un conte aztèque : Le Lapin dans la lune.
  • Spectacle hypnotique annoncé également sur la façade de la cathédrale Saint-Jean. Il s’agira de montrer comment l’œil et ses composantes interprètent le réel.
  • Place Bellecour, une vague géante sera composée de 350 kakémonos en toile de spi. La structure mesurera 80 mètres de long et 20m de haut.

La crainte de voir un événement populaire complètement transformé est levée. La mairie de Lyon a dévoilé ce lundi les contours de la prochaine Fête des lumières. Une édition à la fois « grandiose et intimiste », selon les mots de Grégory Doucet, le maire de la ville. Le cru 2021 reprendra les ingrédients des recettes ayant garanti le succès des années précédentes mais la majorité en place apportera quelques touches plus personnelles. 20 Minutes résume ce qui vous attend du 8 au 11 décembre.

Des grands spectacles

On le sait, les Lyonnais deviennent exigeants au fil des années. Une édition sans spectacle grandiose serait d’ores et déjà considérée comme un échec. Certains se remémorent encore peut-être le fiasco de l’édition 2004 jugée trop conceptuelle, qui avait ensuite coûté sa place à la directrice artistique de l’événement.

Cette année, le show sera assuré place des Terreaux, où les visiteurs seront immergés dans un conte aztèque : Le Lapin dans la lune. Il sera question du dieu serpent à plumes Quetzalcoalt, qui arrive sur Terre et qui se retrouve face à un lapinou, prêt à se sacrifier afin qu’il puisse se nourrir. Touché, le dieu lui promet alors de lui faire une place éternelle dans la lune afin que les hommes puissent d’admirer et se souvenir de son sacrifice.

La prochaine fête des lumières de Lyon aura lieu du 8 au 11 décembre.
La prochaine fête des lumières de Lyon aura lieu du 8 au 11 décembre.  - Renato Gonzales

Spectacle hypnotique annoncé également sur la façade de la cathédrale Saint-Jean. Le nom « Iris » donne déjà le ton. Il s’agira de montrer comment l’œil et ses composantes interprètent le réel. Pour ce faire, l’équipe d’AV Extended a prévu de jouer un maximum avec la rosace de l’édifice transformée pour l’occasion en pupille.

Iris, spectacle projeté sur la façade de la cathédrale Saint-Jean.
Iris, spectacle projeté sur la façade de la cathédrale Saint-Jean.  - Iris Tetro+A

Des œuvres poétiques

La colline de Fourvière ne sera pas en reste mais cette année, les organisateurs ont décidé de concentrer le spectacle sur une toute petite partie du site. Pas de lasers projetés sur la basilique ou sur les 24 colonnes de la cour d’assises, les lumières seront concentrées sur les immeubles d’habitations entre le chevet de la cathédrale et le palais de justice. Pour éviter les attroupements de touristes le long des quais de Saône, le choix a été fait de privilégier des « images fixes » et non plus « un spectacle en boucle ». Les visiteurs découvriront ainsi une fresque fantasmagorique composée de dessins lumineux réalisés sur des diapositives en verre et projetés à 20 mètres de hauteur.

Spectacle plus intimiste à Fouvrière pour la fête des lumières
Spectacle plus intimiste à Fouvrière pour la fête des lumières - Luminariste

Place Bellecour, attendez-vous à être submergés par un tsunami. Ou plus précisément une vague géante composée de 350 kakémonos en toile de spi. La structure mesurera 80 mètres de long et 20 m de haut. A la tombée de la nuit, des centaines d’écailles s’élèveront, ondulant sous le souffle d’une brise légère. L’objectif : donner l’impression aux spectateurs d’être engloutis par cette vague géante. Mais attention aux aléas climatiques, fréquents en cette période de l’année, qui pourraient perturber la bonne tenue du spectacle.

Des poissons volants, perchés dans les arbres des berges du Rhône inviteront les promeneurs à cheminer jusqu’au parc de la Tête d’Or. Sur place, trois œuvres. La « créature du lac », un serpent de mer évoluant au milieu d’un champ de lotus lumineux guidera les marcheurs jusqu’au petit pont de bois près du kiosque, éclairé par d’étranges essaims, des lucioles ou encore des papillons. Des nids lumineux, installés aux creux des arbres, éclaireront subtilement les sous-bois tandis que des plantes arborescentes inviteront les badauds à se rendre jusqu’au lac, dont les eaux seront troublées par un intrigant spectacle de ricochets lumineux.

Les « lumignons du cœur », au profit cette année de l’association Gaelis, se dérouleront place des Jacobins, transformée pour l’occasion en jardin de lumière avec des bosquets et des fleurs lumineuses.

Des œuvres plus contemplatives

Un jeu de perspectives sera proposé sur le bassin de la place de la République, où 56 cadres seront alignés et placés en deux rangées au-dessus de l’eau afin de multiplier les formes géométriques à l’infini. La place des Célestins accueillera un dôme géodésique de 8 m de diamètre tandis que pour la première fois, les promeneurs pourront déambuler le long du quai Romain Rolland sous des perches lumineuses, insérées dans les arbres. Pas de grande révolution du côté de la place de la Bourse, qui présentera « Vortex-1 », des anneaux lumineux tourbillonnant. Enfin, un « phénix » de néons se posera sur la place Louis Pradel.

Des attractions pour le public excentré

C’est l’une des nouveautés de cette année, le parc Blandan est intégré à la programmation. La ville souhaitant faire de l’événement une fête « à hauteur d’enfants », des animations spécifiques sont prévues pour les familles avec des horaires décalés (18 heures-22 heures). On y trouvera une fête foraine revisitée. Trampoline, marelle, Puissance 4… Dix animations sonores, lumineuses et interactives seront proposées aux visiteurs qui auront la possibilité de s’affronter lors de parties endiablées. « On va aussi aller vers des publics qui ne peuvent pas se déplacer avec la diffusion d’œuvres en réalité augmentée sur des casques de réalité virtuelle », conclut Audrey Hénocque, la première adjointe à la ville de Lyon.