COUP DURLes usines Fagor Brandt fermeront fin 2023 à Lyon, le monde culturel SDF?

Lyon : Les anciennes usines Fagor Brandt fermeront fin 2023, le monde culturel SDF ?

COUP DURLa rumeur courait depuis quelques semaines, la nouvelle a été officialisée lundi soir
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • A Lyon, la friche industrielle des usines Fagor Brandt accueillait depuis 2017 de nombreux événements culturels d’envergure : le festival Nuits Sonores, les biennales de la danse et d’art contemporain, le Lyon Street Food festival.
  • La métropole de Lyon, présidée par Bruno Bernard, a pris la décision de fermer les lieux en novembre 2023 pour probablement réaliser, à la place, un local technique pour tramway.
  • Un coup dur pour les institutions culturelles de la ville de Lyon, qui se retrouvent pour l’instant sans nouveau lieu d’accueil.

Temple branché du festival Nuits sonores depuis 2017, atelier gigantesque de préparation de la biennale de la danse, lieu d’exposition incontournable pour la biennale d’art contemporain, les anciennes usines Fagor Brandt de Lyon vont fermer. À nouveau. La fin est actée pour le mois de novembre 2023. La rumeur courrait depuis un mois. La nouvelle est officielle depuis lundi soir.

La future vocation de cette ancienne friche industrielle n’a pas encore été définie. La métropole de Lyon, propriétaire des lieux, travaille à un « projet d’occupation pérenne » qui pourrait être un local technique pour tramway.

Quelle solution envisagée?

Reste à savoir comment sera accueillie la nouvelle dans le milieu culturel et événementiel. Plusieurs voix s’étaient déjà élevées contre la rumeur, à commencer par Nathalie Perrin-Gilbert, adjointe en charge de la culture à la mairie de Lyon. Contactée fin septembre par Le Petit Bulletin, l’élue s’était étonnée du manque de concertation. « J’ai été ni prévenue ni associée à cette décision », déplorait-elle.

« Un usage temporaire du site pourra être réalisé jusqu’à novembre 2023 pour permettre à l’ensemble des évènements prévus de se dérouler », assure néanmoins la métropole de Lyon présidée par Bruno Bernard. Quid ensuite des acteurs acturels qui avaient l’habitude d’investir les ateliers désaffectés ? « Je ne sais pas s’ils ont consciences des enjeux », s’inquiétait fin septembre, dans les colonnes du Petit Bulletin, Isabelle Bertolotti, directrice de la Biennale d’Art Contemporain.

La métropole est-elle prête à prendre le risque de voir quatre grandes institutions cuturelles s’expatrier de Lyon, faute de lieu d’accueil disponible? « Nous travaillons en partenariat avec les acteurs cuturels pour trouver un nouveau lieu d’accueil pour les éditions 2024 », promet-elle.