Toulouse : On a échappé aux zombies dans le château (hanté évidemment) de Riquet
NEAR DEATH EXPERIENCE•Près de Toulouse, le vrai château de Pierre-Paul Riquet accueille un « parcours de survie » immersif et terrifiant. On a testé pour vous, joué les « gibiers » à zombies. Une expérience à la fois glaçante et jubilatoireHélène Ménal
L'essentiel
- Le temps d’un mois d’été le château de Bonrepos-Riquet, à 15 minutes de Toulouse, accueille un jeu inédit et immersif à vous glacer les sangs.
- 20 Minutes a testé pour vous ce curieux concept tantôt physique, tantôt cérébral, à mi-chemin entre Fort Boyard et un escape game.
- On vous raconte l’effet que ça fait d’être traqué par des zombies.
«Mais vous êtes nuuuuls ! Allez dégagez, grouillez-vous ». Quand l’aimable invitation vient de Jimmy le zombie, celui qui vient de menacer de vous faire griller façon barbecue dans une cage, histoire sans doute de n’être pas le seul dont le grain de peau laisse à désirer, vous ne vous faites pas prier. Vous vous mettez à courir sans demander votre reste, quitte à glisser dans la gadoue. Et sans savoir que ses potes, plus sadiques encore, vous attendent au bout du sentier forestier du parc du château de Bonrepos-Riquet.
Il faut dire que la bâtisse, celle où l’inventeur du Canal du Midi a testé ses mécanismes, traîne déjà un lourd passé. Les habitants du village savent bien que Dorothée, la petite-petite-fillote du grand homme, guillotinée sous la Terreur révolutionnaire, erre depuis dans les étages à la recherche de sa tête. Le château, racheté par la mairie en 2007, et depuis restauré petit à petit à la sueur des bénévoles, draine d’ailleurs de temps en temps son lot de chasseurs de fantômes avec pendules.
Pour vous qui ne serez jamais invités à Fort Boyard
Mais là, depuis une semaine, ce sont d’authentiques hurlements de terreur qui s’élèvent la nuit venue, et même avant, de l’enceinte du château. Ceux des joueurs de la « Malédiction de Riquet », ce nouveau concept de « parcours de survie ». « C’est un mélange de Fort Boyard, du Puy du Fou et d’Escape Game », résume Aurélien Witasse le créateur du scénario. Toujours aux aguets des tendances ludiques « aux States ou en Asie », il voulait du « show immersif », que « le joueur se croit dans un film ».
Alors, dans l’équipe des ghostbusters recrutés par 20 Minutes – qui a raté quelques codes de cadenas mais avec panache, ne s’est fait arracher qu’une vie et n’a perdu qu’un seul équipier, retrouvé à la buvette de la guinguette pour cause d’essoufflement – on valide les trois sources d’inspiration. Le Puy du Fou pour le cœur que met à l’ouvrage la dizaine de comédiens chargée de terroriser les joueurs. Avec une bonne dose d’ironie et une résistance à la chaleur exceptionnelle sous les masques. Et, oui, nous pauvres anonymes résignés à ne jamais être invités dans le fort du père Fouras, on s’y est bien cru. Mais on ne vous dira pas où, ni à quel moment du parcours, ça tuerait la quête.
Trop terrorisés pour réfléchir
L’esprit débrouille des escape games était là aussi. Mais il faut confesser qu’on a testé avant la tombée de la nuit. « La nuit, certains passent tellement vite, en mode survie, qu’ils en oublient les énigmes », reconnaît Alexandra Rivière, la directrice de la société productrice du jeu. Et on les comprend., persuadés que nos rires nerveux auraient pu se transformer en cris d’épouvante dans la nuit noire.
Attention, à moins d’un événement encore du domaine du paranormal, la malédiction de Riquet doit être levée le 24 juillet. D’ici là, frissonnez bien. Et sachez que les murs d’autres bijoux du patrimoine toulousain pourraient bientôt trembler.