EXPOSITIONLe festival photo de La Gacilly passe encore entre les gouttes du Covid

Bretagne : « On a de la chance »… Le festival photo de La Gacilly passe encore entre les gouttes du Covid

EXPOSITIONParmi les rares événements culturels à se maintenir l’été dernier, le festival met le cap sur la Scandinavie pour sa 18e édition qui s’ouvre ce jeudi
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • La 18e édition du festival photo de la Gacilly (Morbihan) s’ouvre ce jeudi.
  • Alors que de nombreux festivals sont annulés ou reportés, l’événement a réussi à se maintenir comme l’an dernier.
  • Après l’Amérique latine, le festival photo mettre le cap sur les pays scandinaves cette année.

Un vrai miraculé. Alors que le monde de la culture navigue à vue depuis quinze mois, jonglant entre annulations et reports, le festival photo de la Gacilly dans le Morbihan tient bon la barre. L’été dernier, la manifestation avait déjà été l’une des très rares à résister au Covid, son ouverture ayant juste été décalée d’un mois. Et le public avait répondu présent avec 307.000 visiteurs qui avaient arpenté les ruelles fleuries de la petite cité de caractère.

Le festival photo a vu le jour en 2004 à La Gacilly, petite cité de caractère située dans le Morbihan.
Le festival photo a vu le jour en 2004 à La Gacilly, petite cité de caractère située dans le Morbihan.  - J. Gicquel / 20 Minutes

« A la sortie du confinement, les gens avaient envie de sortir et de s’évader en famille ou entre amis, souligne son président Auguste Coudray. L’Amérique latine était en plus à l’honneur avec des expositions pleines de couleurs qui donnaient l’opportunité de voyager et même l’envie de danser ». Son format, gratuit et en plein air, l’avantage il est vrai par rapport aux autres festivals. « On ne dépasse jamais les 5.000 personnes par jour non plus vu que cela dure quatre mois », indique Auguste Coudray.

Un nombre d’expos réduit et un circuit imposé

Pour avoir le feu vert des autorités, l’événement, devenu l’un des plus grands festivals photographiques d’Europe, a toutefois dû s’adapter et revoir un peu sa copie. Le nombre d’expositions présentées a ainsi été réduit, passant de 26 à 19. Un circuit imposé a également été mis en place pour éviter que les gens se croisent. « On avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête car si un cluster était détecté, on devait immédiatement tout arrêter, assure-t-il. Mais les gens ont parfaitement respecté les consignes. Ils nous ont même félicité en nous disant qu’ils se sentaient en sécurité ».

Comme l'an dernier, un circuit imposé sera mis en place pour découvrir les expositions.
Comme l'an dernier, un circuit imposé sera mis en place pour découvrir les expositions.  - J. Gicquel / 20 Minutes

Le dispositif ayant fait ses preuves, les organisateurs l’ont donc reconduit pour la 18e édition qui s’ouvre ce jeudi. « Le contexte est quand même moins tendu cette année mais il faut rester très vigilant », souligne Auguste Coudray, conscient d’être un privilégié. « C’est vrai qu’on a de la chance de pouvoir ouvrir quand je vois le nombre d’événements qui ont encore été contraints d’annuler ou de reporter », estime-t-il.

Un festival « lanceur d’alerte »

Côté programmation, le festival prendra cette année la direction « Plein Nord » avec un focus sur la photographie scandinave. « Le travail de ces artistes suédois, norvégiens ou finlandais dégage tant de sérénité alors qu’ils vivent pourtant dans des endroits sauvages et rugueux », s’enthousiasme Auguste Coudray.

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Au fil des 22 expositions, le public pourra aussi découvrir l’incroyable odyssée des papillons monarques entre le nord de l’Amérique et le Mexique ou plonger au cœur de la forêt équatorienne, où vit le peuple Kichwa de Sarayaku qui veille sur elle. « On est là pour émerveiller mais aussi alerter sur les dangers qui guettent la planète comme le réchauffement climatique », conclut le directeur, qui voit son festival comme « un lanceur d’alerte ».