Lyon : Le musée gallo-romain et le Louvre main dans la main
PARTENARIAT•Un partenariat a été noué ce vendredi entre les deux établissements pour que le musée lyonnais puisse notamment bénéficier de prêts de pièces provenant des collections du Louvre en vue de futures expositionsC.G. avec AFP
L'essentiel
- Le musée du Louvre et le musée Lugdunum de Lyon ont signé vendredi une convention.
- Ce partenariat permettra à l’établissement lyonnais de se voir prêter des pièces, provenant des collections du Louvre, pour ses futures expositions.
- Il s’agira aussi de redynamiser la fréquentation du musée gallo-romain de Lyon.
La métropole de Lyon a signé vendredi un partenariat avec le Louvre destiné à enrichir les collections du musée Lugdunum, plus connu sous le nom de musée gallo-romain. L’objectif est également de développer les échanges scientifiques entre les établissements.
Grâce à cette convention, le musée lyonnais, situé sur la colline de Fourvière à proximité des théâtres antiques, pourra « bénéficier de prêts privilégiés » pour ses expositions temporaires, selon sa directrice, Claire Iselin. Une vingtaine de pièces arriveront ainsi dès octobre pour une exposition consacrée au thème du pouvoir, parmi lesquelles deux statues « monumentales » de l’empereur romain Auguste et de son épouse Livie.
Des oeuvres en dépôt à travers toute la France
Le partenariat permettra aussi d’enrichir le parcours de visite permanent par des dépôts d’œuvres du Louvre. Pour l’heure, le musée Lugdunum en expose deux, un buste de l’empereur Caracalla (né à Lyon) et une statue de Diane, déesse de la chasse.
Le Louvre, qui a déjà noué des partenariats avec les musées antiques d’Arles et Nîmes, est un musée « national » dont 35.000 œuvres sont en dépôt à travers la France, soit autant que d’œuvres exposées dans ses galeries parisiennes, souligne son président-directeur, Jean-Luc Martinez. La convention qu’il a signée vendredi avec Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon, et Cédric Van Styvendael, vice-président chargé de la Culture, vise enfin à mener des projets scientifiques et à échanger des pratiques.
Rebooster la fréquentation du musée gallo-romain
Conscient que la muséographie de l’établissement est vieillissante, Bruno Bernard espère redynamiser sa fréquentation. « On espère attirer plus de monde dans ce musée qui a besoin d’un second souffle », précise-t-il.
Notre dossier Archéologie
Un important chantier de réhabilitation sera prochainement lancé sur un premier niveau du musée lyonnais, qui accueillera un chaland gallo-romain du IIe siècle (bateau à fond plat pour le transport des marchandises, ndlr), découvert en 2004 lors de fouilles sur les bords de la Saône, pièce centrale d’une scénographie consacrée au commerce.