BANDE A PARTBilal Hassani et La Fabuleuse, itinéraire(s) d'une jeunesse déconfinée

Bilal Hassani et La Fabuleuse, itinéraire(s) d'une jeunesse déconfinée et décomplexée

BANDE A PARTLe chanteur et youtubeur Bilal Hassani raconte à « 20 Minutes » comment il a mis à profit les derniers mois pour se rapprocher de ses amis, ses fans, et travailler, surtout travailler
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

L'essentiel

  • Bilal Hassani a partagé le confinement de 2020 avec plusieurs amis artistes et youtubeurs dans un immeuble parisien.
  • Ensemble ils ont créé un groupe artistique appelé La Fabuleuse.
  • Pour 20 Minutes, le chanteur et les membres du groupe racontent leur expérience du déconfinement.

Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ? Réunis par 20 Minutes pour les besoins de la Une de notre nouvelle formule, Bilal Hassani, Sulivan Gwed, Gisèle Journo et Johann (SparkDise) parlent de leurs projets estivaux.

Une discussion entre jeunes gens (presque) comme les autres. « Je vais à l’île de Ré, comme d’habitude… », sourit Sulivan. « Moi, je vais à Miami ! Je ne me suis pas emmerdé à me faire vacciner pour passer l’été en France… », reprend Johann. « Moi je ne sais pas encore, je dois répéter… », se lamente Gisèle. Mais au bout de quelques flashs, à la première du shooting, la bande d’amis (qui se distinguent par le nombre de followers sur les réseaux) commence à envisager des vacances en commun. « On ne peut pas s’en empêcher », sourit Bilal, fataliste.

Un immeuble à la Friends

Déconfiné, le groupe d’amis va devoir se faire violence pour prendre des vacances les uns des autres. « On s’adore mais quand on se voit on ne peut pas s’empêcher de bosser et de lancer des projets », explique Bilal Hassani, leader de la bande. Le jeune artiste, révélé au grand public lors de l’Eurovision 2019, jette un regard philosophe sur les récentes périodes de confinement. « Ces derniers mois, on s’est embrouillés, on a appris à se connaître… Le monde allait trop vite, on n’avait plus le temps. Grâce à cette pause, on s’est reconnecté entre êtres humains ! »

Sulivan Gwed confirme : « On travaille ensemble sur nos projets respectifs. C’est super parce qu’on a appris à se connaître comme ça et donc on se respecte en tant qu’humains et artistes. » Pendant le confinement de 2020, la bande d’amis, artistes et YouTubeurs, a ainsi créé le groupe La Fabuleuse. « On a la chance d’avoir vécu notre fantasme de Friends, raconte Bilal Hassani. On a vécu le confinement dans le même immeuble avec mes amis : Guila, Wesley Krid, Johann, Sul, Jules, Bilal… On a vécu et on travaille tous ensemble et on s’appelle La Fabuleuse. »

Une culture de village

Pour eux, le confinement a « tout accéléré. On a appris à produire des chansons, éditer un clip, financer tout ça… On avait les mains dans le taf, on était dedans tout le temps. » Experts en gestion de leur image et de leurs projets sur les réseaux, les membres de La Fabuleuse ont aussi gardé un lien permanent avec leurs followers. « C’est une culture de village, de campagne, explique Bilal Hassani. Pendant ces confinements, certains se sont sentis seuls alors qu’ils étaient entourés. D’autres étaient très connectés au monde tout en étant seuls… Nous, on avait le lien humain entre nous, et lien avec nos fans. Grâce à leurs retours, on sait qu’on a une mission, une voix qui porte, des choses à dire. »

« C’est le bordel à La Fabuleuse, mais un beau bordel créatif. On est des enfants, donc on a fait des bêtises…. On a commencé à gagner de l’argent à des âges pas possibles, on n’a pas eu de crise d’adolescence. » Les souvenirs de ce premier confinement sont donc riches… et mitigés. « Dans la solitude, le jeune fait des conneries, élude Bilal Hassani pour expliquer qu’il a désormais un autre appartement. J’ai dû prendre mes distances du groupe. Depuis 2019, je suis dans une tornade qui ne s’arrête pas. Eux ils sont tranquilles pour l’instant. »

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Une pause sanitaire et salutaire

Si le groupe fourmille d’idées – livres, podcasts, albums… –, le déconfinement n’est pas perçu comme un accélérateur de projets. « On ne peut pas accélérer, on est déjà tout le temps à fond », rigole Johann. Notre problème c’est qu’on ne sait pas s’arrêter. »

La mère de Bilal Hassani, manager du groupe d’amis et présidente du label, House of Hassani, opine : « J’espère pouvoir emmener Bilal en vacances une semaine mais je ne sais pas si je vais y arriver… » Alors que la séance photo touche à sa fin, Bilal doit filer à un enregistrement radio et profite d’un raccord coiffure pour avaler quelques frites. « Après la sortie de mon deuxième album, une semaine avant le second confinement, j’étais déboussolé, j’ai voulu tout de suite ressortir un album. Ma mère m’a calmé. Et lors du premier confinement, en mars 2020, j’étais mort de fatigue. Si la pandémie n’avait pas arrêté la tournée, je ne sais pas dans quel état j’aurais fini. C’était une pause sanitaire et salutaire ! »