Marseille : Une sardine de 30 mètres sous les yeux de la Bonne Mère, œuvre du street artist Sardo Marsiho
STREET ART•Une sardine de 30 mètres s’est installée sous la Bonne Mère à Marseille, une œuvre de street art de Sardo MarsinhoAdrien Max
L'essentiel
- Sardo Marsiho, street artist marseillais, a installé une sardine de 30 mètres visibles depuis la Bonne Mère.
- L’artiste, dont le nom veut dire « sardine marseillaise » en provençal, fait vivre ce drôle de poisson depuis huit ans, et a plein de projet pour elle.
La fameuse sardine qui bouchait le Vieux Port est sorti de l’eau pour s’installer sous la Bonne Mère. Une sardine d’une trentaine de mètres s’est installée depuis quelques jours sous les yeux de Notre Dame de la Garde, à Marseille. Elle est l’œuvre du street artist Sardo Marsiho, la sardine marseillaise en provençal.
« Une résidence refaisait toute son esplanade, pas très esthétique, et surtout qui coûtait très cher à végétaliser. Une habitante connaissant mon travail et m’a contacté. J’ai tout de suite été emballé tellement le spot était incroyable. Faire remonter la sardine du Vieux Port et la rendre accessible pour tous gratuitement malgré le caractère privé de la résidence », relate Sardo Marsiho, qui a travaillé bénévolement pour ce projet.
Clin d’œil à son fils
Le plus important pour lui reste « la visibilité pour cette sardine, lui faire passer un cap et faire connaître le plus possible ce personnage ». « Je n’ai pas l’objectif d’en vivre ni d’être connu à travers cette sardine, mais plutôt de continuer à la faire grandir. A travers des produits dérivés, et des nouveaux projets artistiques. Elle vivra ce qu’elle vivra mais ce qui est agréable dans ce projet, c’est son histoire », rappelle le street artist.
Une sardine qui fête déjà ses huit ans d’existence. « Elle est née du fruit du hasard, j’écrivais Marseille à l’infini pour s’évader sur un bout de cahier et c’est comme ça, qu’est apparu ce personnage. Ça n’avait rien à voir avec ce que j’avais l’habitude de faire. Je me suis dit que je tenais une idée intéressante. J’ai commencé à la faire vivre à travers des expositions de tableaux. Puis j’ai commencé à en faire des stickers que je collais sur le chemin de l’école de mon fils pour qu’il ait un clin d’œil de son papa et de sa maman quand on ne pouvait pas l’emmener. Et au fur et à mesure, j’en ai posé des milliers comme ça », relate-t-il.
« J’illustre simplement une galéjade »
De tableaux et stickers, elle a progressivement muté en coussin, en doudou et autres produits dérivés. « J’ai essayé de développer plusieurs produits qui pouvaient être originaux. J’ai fait des espadrilles avec un artisan du Pays basque, tout ce qui est papeterie, affiches, là je viens de réaliser un bijou fantaisie avec un bijoutier de Marseille. Plus tard j’ai développé une gamme textile et maintenant j’essaye aussi d’aller vers d’autres projets artistiques avec les linogravures, de l’époxy, des sculptures », avance Sardo Marsiho.
La sardine Marseille pourrait même poursuivre sa vie sur grand écran, avec un projet de bande dessinée qui pourrait déboucher sur un film d’animation. En attendant, elle profite de ce nouveau lieu d’installation pour continuer de faire parler d’elle. « Il y a plein de gens qui me contactent pour me dire que c’est la Sartine, un bateau qui bouchait le Vieux Port et je suis bien au courant, j’illustre simplement une galéjade », sourit Sardo Marsiho.