L'autrice Virginie Grimaldi réagit à la manière dont une dépêche AFP a évoqué la mort de son fils in utero
MISE AU POINT•Lundi, via son compte Facebook, la romancière a rappelé que « les mots ont un sens » en écrivant que sa « plus grande épreuve » fut la « mort fœtale in utero » de son premier enfantF.R.
«Pour moi cette mise au point est essentielle », écrit-elle. Dans une publication sur son compte Facebook ce lundi, l'autrice Virginie Grimaldi réagit à une dépêche AFP mise en ligne samedi à son sujet.
Intitulé « Le succès fulgurant d’une inconnue, la romancière Virginie Grimaldi », le texte évoque le parcours de cette Girondine, l’une des plumes les plus lues en France, dont le dernier livre, Les Possibles, est sorti en mai. Il est précisé que cette autrice « se laisse aller à la confidence » sur les réseaux sociaux, « comme, en avril, le souvenir d’une fausse couche ».
Ces mots ulcèrent la première concernée. « Cet article est repris mot pour mot dans des dizaines de journaux. Depuis trois jours, vous me les envoyez. Depuis trois jours, cette phrase me gifle », réplique Virginie Grimaldi.
« Je ne peux pas laisser passer ce sous-entendu et ce raccourci »
« Je ne penserai jamais qu’une fausse couche n’est pas grave. J’en ai fait une, j’y pense encore, ajoute-t-elle. Mais ce dont je parle, quand j’évoque mon premier enfant, ça ne s’appelle pas une fausse couche. Messieurs et mesdames les journalistes, si vous tenez absolument à parler de ma vie, mon fils est décédé le jour de sa naissance. Cela s’appelle une MFIU [mort fœtale in utero]. Il était magnifique, il était attendu, il est sur le livret de famille, dans mon cœur, dans ma chair, dans mes regrets, dans mes failles. »
« On parle de ma plus grande épreuve. Je ne peux pas laisser passer ce sous-entendu et ce raccourci. Les mots ont un sens », conclut l’autrice après avoir déploré que ce sujet, qu'elle n'aborde que rarement, soit le seul exemple cité pour illustrer son utilisation des réseaux sociaux. Virginie Grimaldi a reçu des centaines de messages de soutien.