« Hitman 3 » : Tuer n’est pas jouer ? Bah si un peu quand même
JEU VIDEO•La franchise « Hitman » revient boucler sa nouvelle trilogie, avec une licence to kill mais aussi to se déguiser en DJ berlinoisVincent Jule
L'essentiel
- Le jeu Hitman 3 est sorti jeudi sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, PC, Stadia et Swtich.
- Cet épisode clôt une nouvelle trilogie et incarnation débutée en 2016 et orientée infiltration, « bac à sable » et puzzle game.
- Le joueur ou joueuse a de nombreuses possibilités pour approcher et éliminer sa cible, un vrai plus pour la rejouabilité du titre.
Lancée il y a 20 ans, la licence Hitman était revenue en 2016 avec une nouvelle incarnation, plus orientée infiltration qu’action, et même proche du puzzle game. En effet, chaque niveau, en mode « bac à sable », prenait les allures d’un gigantesque puzzle à résoudre en temps réel. Avec une fois toutes les pièces en place, un ou plusieurs cadavres, et l'Agent 47 qui file en douce vers son prochain contrat. Disponible depuis jeudi sur toutes les plateformes old et next gen, Hitman 3, troisième et dernier épisode de cette nouvelle trilogie, ne change pas de formule, et continue même son tour du monde de Dubai à Berlin en passant par les rues de Chongqing en Chine.
Globe-trotter, DJ, détective… et assassin (on a failli oublier)
A l’instar d’un James Bond (on y reviendra) ou d’un Ethan Hunt, l’Agent 47 est aussi un globe-trotter, et les équipes d’IO Interactive ont soigné le dépaysement et l’immersion de chaque niveau. Des niveaux sublimes, surtout les effets de lumière, mais aussi vivants, avec des foules jusqu’à 300 PNJ (personnages non jouables) en même temps. C’est un plaisir d’explorer ces lieux, et avec eux, les différentes possibilités pour approcher et éliminer sa cible. Avec une petite préférence pour le manoir anglais où l’on peut se faire passer pour un détective à la Couteaux tirés, ou encore ce moment improbable où il faut se glisser derrière les platines d’un club berlinois.
Le jeu ne se prend jamais vraiment au sérieux
Le tour de force de Hitman est ainsi de proposer plus d’une façon d’arriver au but, et donc d’offrir une vraie rejouabilité. Il est possible, quoique difficile, de tirer dans le tas, mais il est plus sympa de se déguiser n’importe comment (la mascotte lors d’un Grand Prix de F1 dans Hitman 2) ou de faire croire à un accident comme dans Destination finale. Derrière son personnage monolithique et sa mythologie premier degré, le jeu ne se prend jamais vraiment au sérieux.
Il assume également ses emprunts au cinéma, comme ce HALO Jump au-dessus de la tour Burj Al-Ghazali à Dubai, mix entre Fallout et Ghost Protocol. Ce n’est pourtant pas à Mission : Impossible que le studio IO Interactive va s’attaquer pour son prochain jeu. Non, il s’agit d’une autre franchise d’espionnage et de cinéma… Projet 007 !