La yole ronde de Martinique a été inscrite ce jeudi au registre des « bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine immatériel » de l’Unesco. Cette petite embarcation en bois massif était à l’origine utilisée par les pêcheurs de l’île des Antilles.

Mais depuis les années 1980, les régates de yole se multiplient et se popularisent dans la Région d’outre-mer. À tel point que le tour de la Martinique des yoles rondes ​​​​​​​organisé chaque année à la fin du mois de juillet est devenu l’un des événements les plus prisés du territoire.

Un bateau atypique

Sans gouvernail, sans lest et sans quille, le bateau de pêche tient en équilibre grâce à des « bwa dressés ». Ces derniers ressemblent à des poutres qui sont tendues sur les côtés de la yole et sur lesquelles se penche l’équipage.

L’embarcation avait déjà été inscrite en 2017 à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel français tenu le ministère de la Culture. Une candidature avait été envoyée à l’Unesco la même année, avant d’être présentée en 2019.

Une « reconnaissance déterminante »

Le registre où figure désormais la yole ronde permet selon l’Unesco de « partager des expériences de sauvegarde réussies » du patrimoine. Il renseigne aussi sur « les défis rencontrés au cours de la transmission ».

La caravane polyphonique de la région grecque de l’Épire, la tradition vénézuélienne du palmier béni ou encore la culture du carillon belge font aussi partie de cette liste. La direction des Affaires culturelles de la Martinique s’est réjouie dans un communiqué de cette « reconnaissance déterminante ».

« Nous avons quelque chose qui nous appartient et qui nous appartient tous seuls au monde », s’est de son côté félicité Maurice Antiste, sénateur ancien maire du François. C’est d’ailleurs dans cette ville considérée comme un bastion de la discipline que les acteurs de la yole se sont réunis jeudi matin pour fêter la nouvelle.

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