JEU VIDEOBienvenue à Night City… Tout savoir sur le très attendu « Cyberpunk 2077 »

« Cyberpunk 2077 » : Tout savoir sur le jeu le plus attendu de l’année

JEU VIDEOLe jeu « Cyberpunk 2077 », développé par le studio polonais CD Projekt et très attendu des fans, vient clore une année jeu vidéo « exceptionnelle », dans tous les sens du terme
Vincent Jule

Vincent Jule

L'essentiel

  • Annoncé en 2012, repoussé plusieurs fois de plusieurs mois, le jeu-monde Cyberpunk 2077 sort enfin jeudi sur toutes les plateformes ; PC, Stadia, PS4/5, Xbox One/Series…
  • Le jeu est développé par le studio polonais CD Projekt, derrière les jeux The Witcher
  • Cyberpunk 2077 promet un jeu total en termes de personnalisation, d’immersion, de réalisation. Mais à quel prix pour les développeurs et pour les joueurs ?

Le fameux GotY – pour « Game of the Year » – sera décerné vendredi lors de la cérémonie des Games Awards, et il y a une sacrée compétition pour succéder à God of War et Sekiro : The Last of Us Part II, Final Fantasy VII Remake, Assassin’s Creed Valhalla, Half-Life : Alyx, Hadès ou encore Animal Crossing, le jeu du confinement. Mais pour certains, les jeux sont déjà faits, le titre ne peut revenir qu’à un seul jeu, le plus attendu de l’année, voire de la décennie, qui sort jeudi : Cyberpunk 2077. Pourquoi ? Parce que le jeu est en développement depuis presque dix ans, parce qu’il est une création du studio CD Projekt derrière The Witcher 3, parce qu’il repose sur un imaginaire cyberpunk à la Blade Runner, parce qu’il a tout de l’ultime jeu de rôle à monde ouvert et parce que Keanu Reeves. Bienvenue à Night City…

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« Cyberpunk », le jeu de rôle sur table

A l’origine de Cyberpunk 2077, il y a Cyberpunk 2020, un jeu de rôle sur table créé par Mike Pondsmith en 1988. Les fans de Philip K. Dick et William Gibson étaient en terrain connu, voire conquis, avec un monde dystopique où les mégacorporations ont pris le pouvoir, les implants cybernétiques sont monnaie courante et les hackers sont les plus armés pour s’en sortir dans le réel comme le virtuel. Le jeu connaît un succès, de niche, et plusieurs suites jusqu’en 2005. Reste que beaucoup découvrent son existence et son univers avec l’annonce de Cyberpunk 2077 par CD Projekt en 2012. Comme le studio l’avait déjà fait avec la série de romans polonaise Le Sorceleur, source d’inspiration de leurs jeux The Witcher.

CD Projekt, le studio polonais à la conquête du monde

Revendeurs de jeux vidéo à Varsovie, Marcin Iwiński and Michał Kiciński fondent CD Projekt en 1994, d’abord pour traduire et distribuer les jeux étrangers en Pologne, à l’instar des Baldur’s Gate. Alors qu’ils bossent sur le portage PC de Baldur’s Gate : Dark Alliance, le jeu est annulé par un Interplay en difficulté financière. Mais CD Projekt garde la propriété du code source et le réutilise pour leur propre jeu : The Witcher. Les ventes sont suffisantes pour développer une suite, et par la même occasion leur propre moteur graphique, le REDengine. Mais The Witcher devient un phénomène avec Wild Hunt, son troisième épisode mais le premier à être sur tous les plateformes et consoles. Auréolé de nombreux prix, dont le GotY, le jeu s’est vendu à près de 30 millions d’exemplaires et a installé The Witcher comme une référence de la pop culture, avec par exemple la série Netflix et ses futurs spin-off.

Night City, la ville de tous les possibles

Elle est le véritable personnage principal du jeu, aperçue dans les bandes-annonces et vantée à longueur de déclarations. Située dans l’Etat libre de Californie, Night City est une mégalopole futuriste et décadente, somme de toutes les visions de la culture cyberpunk, et surtout, référence assumée, de Blade Runner, le film de Ridley Scott. Le joueur ou joueuse pourra l’explorer en long, en large et en districts, pour mieux sentir le pouls de la ville et de la vie. Plans resto, séances de braindance, panneaux publicitaires, relooking période entropisme ou néokitsch, virées en voiture la musique à fond, ainsi que, attention, guerre des gangs, répression policière, trafics d’implants… CD Projekt a tout donné pour que l’immersion soit totale. Trop selon les témoignages et accusations de «crunch» au sein du studio.

Une aventure sur-mesure… ou presque

Les choix de gameplay obéissent à la même problématique d’immersion, avec donc un jeu d’action et de rôle à monde ouvert, en vue subjective et avec une personnalisation poussée à l’extrême. Les premières minutes sont consacrées à créer son avatar (surnom V) de la tête aux pieds et dans les moindres détails de genre, couleur, physique, modifications, vêtements, etc. Puis il faut choisir l’un des trois scénarios de départ, et parcours de vie, entre « street kid », « corpo » et « nomade », qui influenceront les interactions avec les autres personnages et la suite de l’aventure. Un temps. Car le jeu retrouve les rails de l’histoire principale quoi qu’il arrive, quelle que soit votre approche, avec tout de même plusieurs fins et plusieurs dizaines de street stories pour autant d’heures de jeu.

Ah et il y a Keanu Reeves !

C’était la surprise de l'E3 2019, l’acteur le plus cool du monde incarne un NPC dans le jeu, un personnage non jouable mais non moins important, Johnny Silverhand. Vieille gloire du rock et symbole d’une nouvelle rébellion, il lance l’intrigue principale, sur fond de megacorporation, vie éternelle et cyberespace, et accompagne V, voire le hante. Impossible de ne pas voir dans sa présence, son « fantôme », comme une métaphore de l’influence du cinéma sur le jeu, lui, la star des Matrix et de Johnny Mnemonic. Hors Blade Runner, le jeu cite également Le Cinquième élément, Total Recall, Akira, Tron ou Mad Max : Fury Road, et se donne les moyens – les technologies Jali pour la synchronisation des lèvres selon la langue et RTX pour les effets de lumière et de couleur – d’égaler ou de digérer ces univers.

C’est la grande question. Comment Cyberpunk 2077 va-t-il réussir à exister par lui-même, à proposer une expérience unique en son genre ? Les premiers retours de la presse spécialisée, entre claque visuelle, immersion urbaine mais aussi bugs et godes (!), apportent des éléments de réponse, de doute aussi, et rappellent qu’il faudra y jouer, que chaque partie sera unique à chaque joueur et joueuse.