« Oh my Lot », ode au département et à la ruralité, cartonne sur les réseaux sociaux
MUSIQUE•Le clip de Flagrants Délires a été visionné près de 140.000 fois sur les réseaux sociaux. La chanson a été offerte par le groupe au département du LotNicolas Stival
L'essentiel
- Relayé par « Oh my Lot », marque créée pour vanter l’attractivité de ce département d’Occitanie, le clip de la chanson éponyme a été visionné près de 140.000 fois en dix jours.
- Auteur du morceau, le groupe Flagrants Délires revendique son attachement à sa terre, dans une démarche qui rappelle celle des voisins corréziens de Trois Cafés gourmands.
On ne sait pas encore si Fabien Galthié va passer Oh my Lot dans les vestiaires d’Edimbourg dimanche, avant Ecosse – France. Mais le sélectionneur des Bleus, enfant du village de Montgesty et parmi les plus fameux ambassadeurs du « 4-6 », a sans doute déjà entendu ce morceau enjoué du groupe Flagrants Délires. La vidéo du clip a été visionnée près de 140.000 fois en dix jours. Pas mal pour un département de 175.000 habitants. Au menu : des musiciens au coin du feu dans un décor à pierre apparente typique du Quercy, et des images aériennes de joyaux tels que Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie, Cahors et son pont Valentré ou encore Figeac.
« En ce moment compliqué, c’est une manière de proposer un peu d’évasion à travers la musique, indique Christophe Proença, vice-président du département en charge du tourisme et de l’attractivité. Cette chanson parle des valeurs du Lot, de bienveillance, de simplicité. On a été contents de travailler avec Flagrants Délires. »
Ce sont les cinq quadras originaires de Pradines et Cahors qui ont proposé le morceau enregistré en début d’année à « Oh my Lot » (d’où le titre) la marque créée pour promouvoir la terre natale de Clément Marot, Léon Gambetta et Françoise Sagan. « C’est une contribution d’un groupe à son territoire, on a donné la chanson », confient les frères Galleyrand, Jérôme (batterie et chant) et Julien (guitare et chant).
Et « au milieu coule une rivière »
Depuis 2004, les Flagrants Délires baladent leur répertoire, entre rock et chansons françaises de leur cru, un peu partout en France. « Mais même à 800 ou 900 km de chez nous, on fait des clins d’œil au Lot, et à la ruralité en général. » Car les frangins et leurs copains vénèrent ce bout de Sud-Ouest aux « collines boisées », où « au milieu coule une rivière », ce « petit pays où le Lotois a fait son nid », comme le dit leur chanson.
Bref, les Flagrants Délires ont le Lot en cathéter, pour paraphraser leurs voisins corréziens de Trois Cafés gourmands, dans leur tube A nos souvenirs. « Il y a des points communs au niveau de l’inspiration, conviennent les frères Galleyrand. Même s’ils décrivent un moment de vie très précis, encore plus ciblé. C’est un groupe qu’on croise très souvent dans les festivals. »
Christophe Proença acquiesce : « Les valeurs que portent les deux groupes sont proches, indique l’élu départemental. La chanson Oh my Lot plaît beaucoup aux Lotois eux-mêmes, ils s’identifient. Les gens qui viennent nous visiter retrouvent un accueil et un mode de vie qui les poussent à revenir. Nous souhaitons aussi attirer des gens dans la force de l’âge qui viennent s’installer pour créer de l’emploi. »
Hâte de reprendre la route
S’ils restent farouchement attachés à leur terre, les Flagrants Délires avouent avoir hâte de pouvoir bouger de nouveau, lorsque le reconfinement prendra fin. Privés de scène depuis un an, entre enregistrement de La Terre nous suffira, leur sixième album, et crise du Covid-19, ils ont dû renoncer à 35 dates de concerts entre mai et octobre. Une triste réalité partagée avec tous les artistes, qu’ils sortent du Lot ou pas.