AVEC VOUSNos huit romans coup de cœur contre le harcèlement scolaire

Harcèlement scolaire : Nos huit romans coups de cœur pour mieux l'affronter

AVEC VOUSA l’occasion de la Journée de lutte contre le harcèlement scolaire, ce jeudi, les lecteurs contributeurs de la plateforme « 20 Minutes Livres » ont sélectionné quelques-uns des meilleurs romans parus ces derniers mois.
Stéphane Leblanc

Stéphane Leblanc

L'essentiel

  • Ce jeudi, c'est la Journée de lutte contre le harcèlement scolaire.
  • A cette occasion, les lecteurs contributeurs de la plateforme « 20 Minutes Livres » ont sélectionné quelques-uns des meilleurs romans parus ces derniers mois.
  • Huit romans, des drames, des polars, des thrillers, pour tous les âges à partir de 9 ans.

Des mots contre les maux. Le harcèlement scolaire est une thématique littéraire à part entière, avec son lot de secrets, de manipulations et de souffrances d’autant plus vives que les héros de ces romans sont souvent de jeunes enfants ou adolescents peu armés pour les affronter. « C’est glaçant, tous ces livres… mais mieux vaut être glacé par des livres et ouvrir les yeux dans la vie que l’inverse », souligne Marceline Bodier, lectrice et contributrice de la plateforme littéraire de 20 Minutes.

Ce groupe de lecteurs a sélectionné huit romans au cours de la semaine écoulés. Ils ont fait l’objet de chroniques quotidiennes dans la rubrique Livres du site de 20 Minutes. Si vous les avez manqués, les voici résumés ci-dessous.

Le plus noir : « Inexorable » de Claire Favan (Robert Laffont, 2018)

Ce thriller psychologique est une bonne introduction à la thématique du harcèlement scolaire, traitée essentiellement dans la première partie du roman. Une fois le père en prison, le reste est un jeu de manipulation qui place le lecteur du côté de la mère : « On ressent ses émois ses peurs et ses anéantissements ; nous en avons le cœur serré pour elle », note Laure «Happy Manda»

Le plus hanté : « Terreur à Smoke Hollow » de Katherine Arden (PKJ, 2020)

Un roman parfait pour les enfants à partir de 9 ans, qui fait peur, mais pas trop, avec ses fantômes et ses épouvantails, et qui traite de sujets graves, comme le deuil ou le harcèlement scolaire, sans avoir l’air d’y toucher. « Certaines choses sont suggérées au lieu d’être annoncées, et restent tout à fait claires, permettant une fluidité dans la narration et une subtilité délicieuse », affiirme Anne-So « Echos de Mots ».

Le plus dépaysant : « Chère Fubuki Katana » de Annelise Heurtier (Casterman, 2019)

Bienvenue au pays du Soleil levant, où être harcelée, et donc victime, est une chose humiliante que l’on doit cacher, y compris à ses parents. Un roman jeunesse à partir de 12 ans, « porteur de messages forts et nécessaires sur l’importance de ne pas avoir peur de s’exprimer, relève Anne-So «Echos de Mots ». Car il est possible de trouver des personnes à l’écoute, même lorsque la situation semble désespérée. »

Le plus autobiographique : « Gros sur le cœur » de Carène Ponte (Michel Lafon, 2018)

L’autrice, elle-même un peu ronde, s’est inspirée de sa propre expérience pour en tirer un roman « qui va sûrement parler à de nombreuses jeunes filles mal dans leur peau, celles dont on se moque trop aisément à l’école, estime Audrey 57. L’héroïne met en avant cette sensation de ne pas être comme les autres, d’être à part, d’être moins bien. »

Le plus écrit : « Blacklistée » de Cole Gibsen (Hugo Roman, 2015)

Elle se croit populaire et voilà que ses textos vachards se retrouvent exposés aux yeux de tous… « Je me suis revue à l’âge de l’héroïne et j’ai pris une claque tant le harcèlement scolaire a évolué au cours de ces dernières années, raconte Noémie «Holly Goli». J’ai pris conscience de beaucoup de choses avec cette lecture au point d’en faire l’un de mes combats d’enseignante et de sensibiliser les élèves. »

Le moins consenti : « La Rumeur qui me suit » de Laura Bates (Casterman, 2020)

Un peu la même histoire que précédemment, mais avec des photos intimes qui se retrouvent partagées sur les réseaux sociaux. « Le harcèlement scolaire n’est pas le seul thème important soulevé ici, explique Anne-So «Echos de Mots». L’autrice parvient à passer de nombreux messages – notamment sur le consentement – sans submerger une seule seconde » le lecteur de roman pour adolescent, dès 13 ans.

Le plus familial : « Raisons obscures » d’Amélie Antoine (XO éditions, 2019)

Le harcèlement scolaire vu du côté de ceux qui ne voient rien, les familles. La première partie ne laisse rien présager, la seconde va tout révéler. Quitte à provoquer « la rage et la colère » du lecteur, selon Audrey 57 : « C’est sec, c’est net, c’est efficace ! On devient alors spectateur du pire, de la violence, du mal qui monte doucement pour s’achever de la pire des manières. »

Le plus culpabilisant : « Rattrapage » de Vincent Mondiot (Actes Sud Junior, 2019)

Le roman met le lecteur face à la culpabilité d’une lycéenne rongée par le remords : « trop habituée au miroir des réseaux sociaux qui ont amplifié la mécanique du drame, la harceleuse a beau se repentir, elle n’arrive pas à se défaire du réflexe d’esthétiser ses actes et ses pensées, écrit Marceline Bodier. Pour le lecteur, c’est une vraie mise en garde. »

20 Minutes remercie ses lectrices Laure «Happy manda», Anne-So «Echos de Mots», Noémie «Holly Goli», Marceline Bodier et Audrey 57, pour la qualité de leurs contributions.