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Toc toc bada-Tou Doum... Nos Belmondo préférés dispos sur Netflix

Mort de Jean-Paul Belmondo : Découvrez les Bébel préférés de « 20 Minutes »

CINEMAJean-Paul Belmondo est mort ce lundi à l'âge de 88 ans
Le service Culture de 20 Minutes

Le service Culture de 20 Minutes

L'essentiel

  • En hommage à Jean-Paul Belmondo, mort ce lundi, retrouvez les films préférés du service culture de 20 Minutes.
  • Le Magnifique, Le Professionnel, Peur sur la ville… Une quinzaine de films avec Jean-Paul Belmondo ont rejoint le catalogue Netflix.
  • Le service culture de 20 Minutes a sélectionné ses Bébel chouchous…

EDIT du 6 septembre 2021 : Jean-Paul Belmondo est mort ce lundi à son domicile à Paris à l’âge de 88 ans. Monstre sacré du cinéma français, « Bébel » a tourné dans 80 films et laisse derrière lui des rôles inoubliables. Voici les films préférés du service culture de 20 Minutes, disponibles depuis 2020 sur Netflix.

Tou Doum et Toc toc badaboum… Dès ce dimanche, une quinzaine de films avec Bébel rejoignent le catalogue de Netflix. L’as des as, Le Marginal, Cartouche, Flic ou voyou figurent dans cette « Collection Jean-Paul Belmondo » et s’ajoutent à Pierrot le fou ou A bout de souffle déjà disponibles sur la plateforme depuis plusieurs mois. Un parfait prétexte pour replonger dans la filmographie de l’acteur, en revoyant les films cultes (Le Professionnel, Le Magnifique…) et en découvrant les plus méconnus Stavisky (bide total à sa sortie) ou Le Corps de mon ennemi… Et parce qu’on a toutes et tous un Bébel préféré, les journalistes du service culture de 20 Minutes en profitent pour replonger dans leurs souvenirs et livrer leurs recommandations de visionnage.

« « Le Professionnel », un film bouleversant »

Benjamin Chapon, chef du service culture et médias de 20 Minutes : « Le Professionnel, c’est avant tout une grande musique signée Ennio Morricone. Ha oui, celle de la pub Royal Canin là ? Bon, Le Professionnel, c’est avant tout un grand scénario signé Jacques Audiard. Ha oui, l’histoire toute pétée à la Comte de Monte Cristo à l’époque de la Françafrique ? Bon, de toute façon, Le Professionnel, c’est avant tout un grand Belmondo. Ha oui, c’est bien avec ce film qu’il n’a même pas été nommé aux César ? Bref, Le Professionnel c’est un grand film d’aventure comme on n’en fait plus.

On ne va pas faire semblant de ne pas spoiler. Le film est devenu culte parce qu’à la fin, le héros à l’honneur bafoué, après s’être vengé, est tué d’une rafale de mitraillette dans le dos. Cette scène, filmée dans un travelling arrière depuis un hélico, clôture un film froid, avec un héros taiseux et une mise en scène ultra-rigoureuse. Et pourtant, elle bouleverse, cette fin. J’en connais même qui ont pleuré.

Voilà, Le Professionnel, c’est avant tout un film bouleversant. »

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« Un « Magnifique » équilibre entre action et autodérision »

Caroline Vié, journaliste cinéma : « Je dois au Magnifique de nombreux éclats de rire et une cicatrice sur le front. Rarement Jean-Paul Belmondo (dont j’étais fort amoureuse mais j’avais 9 ans) n’a su trouver un aussi bel équilibre entre action et autodérision que dans cette comédie où il séduit Jacqueline Bisset. La mise en scène de Philippe de Broca, qui a co-signé un scénario malin avec Jean-Paul Rappeneau et Francis Veber, mêle réalité et fiction comme l’apparition de la femme du ménage du héros écrivain en plein milieu de la fusillade qu’il écrit. J’en ai fait de même en m’ouvrant le crâne sur les marches du métro à la sortie de la projection sans doute pour reproduire la scène délirante où du sang coule à flot dans un escalier du film. »

Le charme seventies de « Peur sur la ville »

Fabien Randanne, journaliste culture et télévision : « Le souvenir remonte à l’époque des Ciné Dimanche sur TF1, vers le début des années 1990. Je n’avais pas 10 ans, trop jeune pour rencontrer sur l’écran l’inquiétant Minos. Ce tueur en série semait la Peur sur la ville, donnant son titre au film d’Henri Verneuil. Jean-Paul Belmondo jouait l’enquêteur à ses trousses, jamais paralysé par la frousse. Je n’ai pas échappé à la fascination collective générée par ses crapahutages sur les toits des Galeries Lafayette ou du métro.

J’ai revu le film, il y a une quinzaine d’années. L’effroi s’était dissipé, mais le charme demeurait intact. L’intrigue tissée dans la géographie parisienne a nourri ma vision fantasmée de la capitale où j’ai fini par m’installer. Lorsque j’ai rejoint 20 Minutes, la rédaction se trouvait boulevard Haussmann : je me retrouvais à arpenter les décors du film, l’esthétique seventies de la station Auber ne semblant pas avoir bougé d’un carrelage orangé. A la même époque, je découvrais le giallo, ce sous-genre du cinéma italien des années 1970. Je dévorais ces thrillers où les meurtriers sont gantés de cuir et les crimes stylisés. Comme dans Peur sur la ville, clairement sous influence transalpine. »

L’histoire d’amour impossible de « Léon Morin prêtre »

Anne Demoulin, journaliste culture et séries : « Un pas de deux où tout peut vaciller ! Léon Morin prêtre, adaptation du prix Goncourt de Béatrix Beck en 1952, suit l’histoire d’amour impossible entre Barny (Emmanuelle Riva), jeune veuve communiste et un beau prêtre résistant (Jean-Paul Belmondo). Barny lui rend visite chaque soir et s’adonne à des débats passionnés sur la foi et l’appel à Dieu. De la grille d’un confessionnal à un rai de lumière qui divise la pièce en passant par la rambarde d’un escalier, la mise en scène époustouflante de Jean-Pierre Melville rappelle en permanence que tout rapprochement physique leur est interdit. Le combat intérieur des héros se rejoue à grande échelle dans le contexte historique du film, à savoir l’Occupation allemande, avec ses petites lâchetés, ses tracas quotidiens et ses terribles peines. Melville croise Belmondo pour la première fois sur le tournage d’A bout de souffle où le cinéaste fait un caméo par amitié pour Godard. Il se rend sur le plateau de La Ciociara de Vittorio De Sica pour convaincre l’acteur, d’abord réticent, d’endosser la soutane. A raison, Jean-Paul Belmondo, complètement habité, signe dans cette œuvre drôle, spirituelle et teintée de féminisme sa plus belle performance. »