Coronavirus : « Doom Eternal » ou « Animal Crossing : New Horizons », choisis ton jeu vidéo de confinement
2 SALLES 2 AMBIANCES•Hasard du calendrier, les deux jeux sont sortis en plein confinement et pourraient sauver vos journées (et votre santé mentale)Vincent Jule
Avant même le confinement suite à l’épidémie du coronavirus, le mois de mars était déjà le plus attendu des gamers, avec la sortie de trois jeux incontournables : Doom Eternal, Animal Crossing : New Horizons et Final Fantasy VII Remake.
En début d’année, Square Enix a finalement repoussé ce dernier au 10 avril, mais les deux autres sont bien sortis, le même jour, ce vendredi. Et ironie de la situation (si c’est possible), ils offrent deux manières radicalement différentes de gérer le confinement, et tout ce qui en découle : stress, colère, peur, solitude…
«Doom Eternal» ou la folie destructrice et cathartique
A l’origine d’un genre à lui tout seul, le « Doom-like » ou plus simplement aujourd’hui le FPS, Doom était aussi et surtout le jeu défouloir par excellence des années 1990. Il suffisait d’une petite partie – en God mode ! - à dégommer du démon à la sulfateuse et à retapisser les murs de sang pour aller mieux après une dure journée de boulot… ou d’école. Le reboot de 2016 proposait de retrouver cet esprit « action non-stop et heavy metal », avec quelques nouveautés : un beau lifting, les items et les bien nommés Glory Kills. Et l’histoire ? Quelle histoire ? La suite Doom Eternal répond différemment, avec un vrai scénario, à la simplicité inversement proportionnelle à son ampleur, quasi biblique : une descente aux enfers dans l’espace.
Mais l’essentiel est ailleurs, et si le joueur confiné verra un peu de paysage et de planètes, en grande partie détruites, il passera le plus clair de son temps à tuer, mitrailler, exploser, découper du démon, parfois tout ça en même temps. C’est le tour de force de Doom Eternal, entraîner le joueur dans une folie destructrice, étonnamment fluide, presque artistique dans son abstraction, et aussi galvanisante que cathartique. Mais attention, il ne s’agit pas non plus de tirer dans tous les sens, le jeu demande ce qu’il faut de stratégie et de réflexion, et engage ainsi au-delà des 10 minutes défouloir. Il faut même une vingtaine d’heures pour le finir, sans oublier le mode multijoueur.
Doom Eternal, disponible sur PC, PS4, Xbox One, Stadia
«Animal Crossing », ou la vie anti-stress par procuration
A chaque Nintendo Direct, c’est la même chose, il n’y en a que pour Animal Crossing. C’est à peine exagéré, mais disons que ses fans savent se faire entendre sur les réseaux sociaux. Ils étaient ainsi fous à l’annonce d’une nouvelle itération, New Horizons, fin 2018, un peu moins lorsque la sortie a été repoussée de 2019 à 2020. Pourtant, le timing s’avère « parfait », et la campagne d’affichage publicitaire a même pris un tout autre sens : « Et si vous quittiez tout… pour vivre sur une île déserte ? » Sans déconner ! Certains (Parisiens) l’ont pris un peu trop au pied de la lettre, mais les autres peuvent en profiter sur Switch.
Animal Crossing est peut-être le jeu le plus approprié en cette période de confinement, puisqu’il s’agit d’une simulation de vie, à la Sims, mais avec des animaux mignons. Vous débarquez sur une île déserte, et vous passez vos journées à pêcher, jardiner, aller au marché, aménager son intérieur, taper la discute avec ses voisins, ou, nouveauté, à agir concrètement sur son environnement, les bâtisses, les rivières, les montagnes…
Tous ces objectifs, à court ou long terme, ont la spécificité de s’inscrire en temps réel, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, toute l’année… toute la vie ? Or, il faut le dire, la vie dans Animal Crossing est beaucoup plus douce, bienveillante, relaxante que dans la vraie vie, surtout en ce moment. Franchement, allez-y, personne ne vous en voudra de vivre par procuration.
Animal Crossing : New Horizons, disponible sur Nintendo Switch