MUSIQUELe rappeur Mayeul, refoulé au Stade Rennais, adulé à The Voice

Rennes: Le rappeur Mayeul, refoulé au Stade Rennais, adulé à The Voice

MUSIQUEL’artiste de 27 ans jouera samedi à Saint-Jacques-de-la-Lande dans le cadre du festival off des Trans Musicales
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • Passé par l’émission The Voice, le rappeur rennais Mayeul a vu sa carrière décoller grâce au télécrochet de TF1.
  • Le jeune homme a commencé à rapper après son passage au centre de formation du Stade Rennais.
  • Il joue ce week-end dans le cadre du festival off des Trans Musicales. Son concert affiche déjà complet.

Il rêvait de devenir footballeur, il s’est finalement fait connaître comme rappeur. Le destin de Mayeul ferait pâlir d’envie bon nombre d’adolescents. A 27 ans, le Rennais se lance dans une carrière musicale qu’il n’avait jamais réellement envisagée. Un passage très remarqué dans l’émission The Voice en début d’année l’aura finalement propulsé sur le devant de la scène. Samedi, il se produira pour un concert (déjà complet) dans le cadre du festival off des Trans Musicales. Inimaginable il y a encore quelques mois. « Ma vie n’a pas complètement changé. Mais aujourd’hui, je n’ai plus de difficulté à trouver des dates », sourit le jeune homme au regard bleu perçant.

Révélé par sa reprise osée du titre Believer, d’Imagine Dragons, le rappeur né à Rennes avait séduit Soprano, le public de The Voice et probablement quelques millions de téléspectateurs du télécrochet. Un tournant dans la jeune carrière du garçon. « Je ne regardais pas vraiment l’émission. On m’a contacté pour me dire qu’ils cherchaient un mec dans le style urbain. J’ai passé les castings et ça s’est bien passé. Ça m’a énormément aidé, c’est évident », admet Mayeul, qui a fait de son prénom atypique son nom de scène.



Grand admirateur d’Orelsan et de Disiz la Peste, le Rennais s’est mis au rap très tard. Plutôt branché rock, il a trouvé dans l’écriture un remède à ses maux d’adolescents à peine enfouis sous son blouson de cuir. « Quand j’avais 14 ans, je ne vivais que pour le foot. J’ai intégré le centre de formation du Stade Rennais mais je n’ai pas été retenu », résume Mayeul.

« J’étais un peu à l’écart »

Planté au milieu de nombreux joueurs d’origine étrangère, le gamin de Mordelles a du mal à se faire une place. « Il y a un mélange de cultures, j’étais un peu à l’écart. C’est un milieu dur où il faut penser à soi. Moi, j’étais pudique, je n’osais pas dire que ça n’allait pas ».

Mayeul attendra quelques années avant de prendre le micro, pour des sessions bricolées dans la chambre d’un pote de fac. Il fondera ensuite le Breizh Crew avec qui il affûtera son flow pendant six ans, avant de créer son groupe Thirteen avec un ami batteur. « Thirteen parce que c’était un vendredi 13 », glisse le rappeur, qui a gardé son esprit rock, et s’est offert les services d’un guitariste. Son dernier titre intitulé Bouge détonne pourtant par ses sonorités pop et son rythme dansant. « Mon objectif, c’est que ce morceau passe dans les clubs », admet le garçon. Ambitieux mais lucide.