Pourquoi le Felyn Stadium Festival, qui a séduit les Red Hot Chili Peppers, est « un challenge innovant » pour l’OL
MUSIQUE•Jean-Michel Aulas vient d’annoncer ce mercredi le lancement du premier Felyn Stadium Festival, qui accueillera notamment les 19 et 20 juin 2020 DJ Snake et les Red Hot Chili PeppersJérémy Laugier
L'essentiel
- Le Parc OL est bel et bien « un stade multi-fonctions », comme le rappelle souvent Jean-Michel Aulas.
- L’enceinte lyonnaise pourrait ainsi accueillir jusqu’à 80.000 spectateurs, les 19 et 20 juin 2020, à l’occasion du premier Felyn Stadium Festival, que l’OL co-organise avec Olympia Production.
- Quatre têtes d’affiche ont été annoncées ce mercredi, dont DJ Snake et les Red Hot Chili Peppers.
Des échanges entre deux présidents de clubs sportifs français d’élite peuvent déboucher sur un festival musical d’envergure. Oui, oui. Le président de l’OL Jean-Michel Aulas et son homologue du CA Brive (Top 14) Simon Gillham sont en effet à l’initiative du Felyn Stadium Festival, qui a été présenté ce mercredi au Parc OL, et pour lequel ils espèrent 80.000 spectateurs en deux jours à Lyon. Les « liens privilégiés » entre l’OL et le groupe Vivendi, dont Simon Gillham est membre du directoire, ont en effet permis au club lyonnais de se rapprocher d’Olympia Production, producteur de spectacles et de concerts au sein de Vivendi.
Une collaboration 50-50 qui débouche sur un festival programmant au total au Parc OL huit concerts, les 19 et 20 juin 2020 (de 18h30 à 0h30), en plus d’animations de street art, de sport et un village gastronomie autour du stade à partir de 16 heures. Mystérieux jusqu’à ce mercredi, ce Felyn Stadium Festival sort ses griffes avec un logo de lion inspiré « par le toit de ce stade qu’on a trouvé fantastique », comme l’indique Christophe Sabot, président d’ Olympia Production.
« Sur scène, vous avez l’impression que le public est avec vous »
Celui-ci vise « un mariage harmonieux entre sport et art » et vient de dévoiler quatre têtes d’affiche pour cette première édition, dont Bad Bunny (reggaeton), Dadju (hip-hop) et DJ Snake vendredi. « Ce sera un show monstrueux », prédit Christophe Sabot, qui a assisté à plusieurs concerts au Parc OL avant de se lancer dans cette aventure.
« Ce stade est vraiment particulier. Sa construction fait que quand vous êtes sur scène, vous avez l’impression que le public est sur vous et avec vous. En échangeant avec les artistes ayant joué ici, j’ai ressenti en eux un plaisir comme c’est très rarement le cas. C’est un stade à dimension mondiale qui a fait changer la ville de Lyon. » »
Ce festival pourrait « s’inscrire dans la durée »
Le très gros coup du Felyn Stadium Festival est d’attirer le samedi les Red Hot Chili Peppers en clôture de la première édition. Il s’agit de l’unique date française en 2020 du mythique groupe de rock californien. « Pourquoi les Red Hot viennent à Lyon plutôt que de refaire Paris ? Parce qu’avant il y a eu Ed Sheeran, Céline Dion et Coldplay ici. Le lieu est désormais connu des artistes », assure le président d’Olympia Production.
Moins de trois ans et demi après avoir accueilli son premier concert, Rihanna en juillet 2016, le Parc OL existe bel et bien dans le paysage musical français, comme en atteste aussi la venue de Paul McCartney le 7 juin 2020. Avec Felyn, Jean-Michel Aulas se lance sur un nouveau modèle économique : il ne se contente pas de louer son stade à une production de concert mais co-organise ce « challenge innovant tourné vers la jeunesse » qu’il espère voir « s’inscrire dans la durée ». C’est en vue de cet événement que l'entreprise commune OL Production a été créé en juin dernier.
Deux scènes mitoyennes pour limiter l’attente entre les concerts
« C’est vrai que notre prise de risques est importante ici, mais les très gros investissements sont partagés avec Olympia Production. On parle évidemment de plusieurs millions d’euros, pour ne pas dire de dizaines de millions d’euros… » Mystérieux sur le budget de ce Felyn Stadium Festival, JMA estime que son nouveau projet « sera vu dans le monde entier », un an après avoir apprécié le remplissage record d’Ed Sheeran dans son enceinte, avec environ 160.000 spectateurs en trois dates. L’OL, qui va aussi se lancer dans la construction d’une arena d’environ 15.000 places à proximité du stade, pour accueillir notamment des concerts, prouve encore qu’il ose beaucoup de choses dans son « outil multifonctions ».
Le concept de festival dans un stade est ainsi très rare en France. « Il y a eu des tentatives mais toujours sur un modèle de location de stade », indique Christophe Sabiot. La production partagée entre l’OL et Olympia Production s’annonce audacieuse, si on en croit la disposition de « deux scènes mitoyennes », contre la tribune latérale ouest évidemment fermée au public. « Ça permettra de ne pas avoir besoin d’observer les artistes avec des jumelles, justifie le programmateur. Et on tient à garder un rythme soutenu entre chaque concert donc il n’y aura pas à attendre de changement de plateau. Là, il y aura 15 minutes de pause maximum. » Can’t stop.
Places en vente de 40 à 115 euros ici pour les soirées du 19 juin (Bad Bunny, Dadju, DJ Snake) et du 20 juin (Red Hot Chili Peppers).