VIDEO. Hauts-de-France: Un dragon d'acier a débarqué dans les rues de Calais pour réveiller la ville
INSOLITE•Ce projet, créé par la compagnie La Machine, a pour but de redynamiser la ville en captant l'attention des millions de touristes qui transitent chaque année par le portF.L. avec AFP
L'essentiel
- Le dragon de Calais s’est réveillé ce jeudi matin dans la ville.
- Haut de 10 mètres et long de 25 mètres, cet animal mécanique a été créé par la compagnie La Machine.
- Il va s’installer pour une dizaine d’années dans une ville et fait partie d’un vaste projet de redynamisation de la ville nordiste
Il s'est échoué ce jeudi matin sur la digue de Calais. Prêt à effrayer et à enchanter la ville nordiste lors de son réveil prévu ce week-end, un immense dragon sera au centre d'un « spectacle urbain » de trois jours, avant de devenir attraction touristique.
Haut de 10 mètres, long de 25 mètres, cet animal « venu d'un autre monde » va cracher feu, eau et fumée. Imaginé par François Delarozière, directeur artistique de la compagnie La Machine, qui a mis au point la créature articulée. Ce dragon, construit à Nantes, est le dernier né d'une lignée d'animaux extraordinaires qui ont déjà conquis plusieurs villes en France et dans le monde.
Un projet extraordinaire pour accompagner la mutation urbaine de Calais
Après le Grand éléphant de Nantes, le Minotaure débarqué à Toulouse ou les bestiaires envoyés à Pékin, Bruxelles ou Liverpool, le concepteur scénographe a créé pour Calais une machine « plus grande encore », pesant 72 tonnes et faite d'acier, cuir, toile et bois sculpté.
Pensée pour « accompagner de manière pérenne » les grands projets de mutation urbaine engagés à Calais, notamment la rénovation complète du front de mer, elle doit devenir à terme une attraction touristique et participer au développement économique de la métropole.
Le dragon va s'installer pour une dizaine d'années
A l'issue du spectacle prévu ce week-end dans toute la ville, « le dragon s'installera à Calais pour y vivre plusieurs dizaines d'années », entre le front de mer et une nef transparente dédiée. Devenue « machine de ville », il arpentera quotidiennement la ville dès la mi-décembre, transportant sur son dos une cinquantaine de Calaisiens ou touristes pour un voyage payant d'environ 30 minutes. Il circulera notamment dans les voies de bus à sens unique.
La compagnie entend « réenchanter et dynamiser la ville» pour transformer le regard des habitants et capter l'attention des millions de touristes » qui transitent chaque année par le port de Calais, venus notamment du Royaume-Uni.
Un projet de 27 millions d'euros
Financé par la métropole, la région Hauts-de-France et l'Etat, ce projet à 27 millions d'euros est pour la maire LR Natacha Bouchart un « formidable moyen de donner une nouvelle attractivité à Calais », qui a pour ambition de devenir « station balnéaire du XXIe siècle » et « destination touristique de référence sur la Côte d'Opale ».
Le dispositif doit aussi créer à terme « 70 emplois directs », attirer investisseurs et commerces et occasionner d'importantes retombées économiques.