VIDEO. « Après "Pokémon GO" et "Harry Potter : Wizards Unite", Niantic ne compte pas s’arrêter là »
INTERVIEW•Courir après les boules de cristal de « Dragon Ball » ou les Pierres de l’Infinité des Avengers, ce serait tentant, non ?Propos recueillis par Vincent Jule
Ce n’est pas parce que vous ne les croisez plus au coin d’une rue ou dans les parcs qu’ils ne sont plus là. Les joueurs de Pokémon GO sont en effet toujours très nombreux (le milliard de téléchargements a été passé début 2019), et ils se retrouvent même lors d’événements réels pour chasser des Pokémon virtuels. En attendant un hypothétique festival à Lille, Montréal a accueilli le week-end dernier 45.000 dresseurs pour un safari géant dans son parc Jean Drapeau. 20 Minutes y était, et a profité de l’occasion pour interroger l’éditeur du jeu, Niantic, via son responsable des live events, Michael Steranka, sur de possibles nouvelles licences GO après Pokémon et Harry Potter. Courir après les boules de cristal de Dragon Ball ou les Pierres de l’Infinité des Avengers, c’est tentant, non ?
A son lancement, « Pokémon GO » a été un phénomène. Tout le monde était dehors son téléphone à la main. Puis les gens sont rentrés chez eux. Comment avez-vous réagi chez Niantic ?
Nous étions très surpris, mais aussi très fiers que le jeu soit un tel phénomène global. Et franchement, vous avez juste à regarder autour de vous pour voir qu’il y a encore beaucoup de joueurs. Des millions à travers le monde. Le jeu, lui, a évolué avec de nouveaux Pokémon et de nouvelles fonctionnalités. Des amis ont récemment réinstallé l’application et ne l’ont pas reconnue. Pokémon GO est aujourd’hui beaucoup plus riche, et l’idée est de continuer à relancer l’intérêt des joueurs, à ajouter de nouvelles choses : PvP, études terrain et spéciales, Pokémon fabuleux…
Les événements live comme le Safari Zone de Montréal, c’est important pour Niantic ?
Nous adorons les live events. C’est, selon nous, la meilleure façon possible de jouer à Pokémon GO, la synthèse parfaite des trois piliers de Niantic : l’exploration, l’exercice, et le lien social dans le monde réel. Nous travaillons main dans la main avec les villes et les offices de tourisme pour multiplier les destinations à travers le monde, trouver les plus beaux endroits. Nous en voulons encore plus l’année prochaine.
« Harry Potter : Wizards Unite » n’a pas connu le même succès que « Pokémon GO », comment l’expliquez-vous ?
Comme pour Pokémon GO à ses débuts, nous allons améliorer l’expérience avec de nouvelles fonctionnalités. Par exemple, Harry Potter: Wizards Unite n’a pas encore le suivi d’exploration, mais nous travaillons dessus, c’est une de nos priorités. Le jeu a également eu le droit à son premier festival fin août à Indianapolis. C’était impressionnant, similaire à une Pokémon GO Safari Zone, avec des dizaines de milliers de fans et, pour le coup, plus de déguisements et de cosplay. Il y en aura d’autres.
Après « Pokémon » et « Harry Potter », réfléchissez-vous à appliquer le concept GO à d’autres licences : « Dragon Ball », Marvel… ?
Nous n’allons pas nous arrêter à Harry Potter, c’est sûr. Nous voulons travailler sur de nouvelles licences, voire nos propres licences. Comme notre tout premier jeu GO, Ingress, qui a encore une communauté très active Je ne veux pas vous en dire plus pour l’instant, mais nous cherchons toujours de nouvelles manières de faire sortir les gens de chez eux, de les amener dans le monde réel, de leur faire vivre des expériences ensemble. C’est l’ADN de Niantic, le concept de tous nos jeux. Vous retrouverez toujours cette composante dans nos projets, quelle que soit sa forme finale. Il existe déjà assez d’éditeurs et de développeurs qui bossent sur les autres jeux, les RPG, les FPS… Autant continuer dans notre voie, capitaliser sur notre savoir-faire.