VIDEO. «Ninja Warrior»: «20 Minutes» a testé le parcours (et les «flèches du ciel» hantent encore nos nuits)
DEFI•« Méga-mur », demi-finales en duel… Le défi est de taille pour cette 4e saison de « Ninja Warrior », qui débute ce vendredi à 21h05 sur TF1Laure Gamaury
L'essentiel
- La saison 4 de Ninja Warrior : Le Parcours des héros débute ce vendredi soir à 21h05 sur TF1.
- Nous avons testé le parcours sur le tournage en mars, en nous glissant dans la peau d'un candidat lambda.
- Un conseil pour les prétendants au méga-mur : bossez abdos et biscottos en mode militaire et préparez-vous mentalement à… vous rater !
De notre envoyée spéciale à Cannes,
J’ai testé pour vous Ninja Warrior : Le Parcours des héros et… Non non non, je ne vais pas vous spoiler mes exploits dès maintenant. Installez-vous confortablement, du pop-corn à disposition et dégustez comme il se doit ce reportage sur les traces des candidats du jeu de TF1. Jeu qui n’a pour l’heure jamais eu un seul vainqueur en trois saisons d’existence. Ce vendredi soir (21h05), c’est l’heure pour les concurrents de la 4e saison de se frotter aux rudes éléments d’ un parcours qui présente quelques nouveautés. Au programme : un « méga-mur » de 5,50 mètres qui envoie directement en finale avec une prime de 5.000 euros ou des demi-finales en face-à-face pour pimenter une recette déjà bien épicée.
De mon côté, j’ai pu tester le jeu lors du tournage en mars, mais à mon grand regret (pas du tout), je ne gonflerai pas les 25 % de participantes féminines de la saison, les images de mon aventure vous étant réservées, chers lecteurs de 20 Minutes.
Tout a commencé par un mail basique : qui est motivé (et assez musclé/timbré) pour assister au tournage de l’émission pour balèzes pas frileux ? Ni une, ni deux, je me porte volontaire pour relever le défi. Dans quelle galère me suis-je lancée ? Sportive oui, mais dingue de sensations fortes et de défis physiques extrêmes ? Faut pas pousser. Car oui, après avoir visionné quelques extraits des années précédentes, je suis d’un coup moins confiante. Mais hors de question de me dégonfler, Ninja Warrior me voilà.
« On va avoir des gifs pour six mois »
Après plusieurs semaines d’encouragements des collègues et des proches, quelques « on va avoir des gifs pour six mois », direction Cannes, son glamour, ses paillettes, son tapis rouge. Ah non. C’est en fait le tournage de Ninja Warrior dont je prends la direction. En ligne de mire : porter haut les couleurs de 20 Minutes.
Premier arrêt à la descente d’avion : la visite médicale. Avec mes confrères eux aussi conviés ce jour-là à tenter le parcours, on plaisante gentiment sur les capacités des uns et des autres. Et déjà l’atmosphère de la compétition se fait sentir. Clairement, on se jauge. Lui ? Elle ? Un obstacle ? Trois ? Le mur avant de buzzer ? Pour l’instant, c’est électrodes, fils partout et séance de vélo avec un médecin qui vérifie nos capacités cardiaques. Ok, ça ne rigole plus donc.
Finalement, je suis apte. Mon sésame à la main, je sors victorieuse de cette première étape. « Vous avez une bonne tension à l’effort », me dit le médecin. A-t-il parié sur moi ? Je ne le saurais jamais, il a encore les 50 candidats du jour à tester. Et quels candidats ! Muscles saillants et tee-shirts à l’effigie d’une salle de crossfit semblent être les prérequis essentiels. « Être mince et très musclé. Avoir le bon rapport poids-puissance », les conseils du grand maître de Koh-Lanta, Denis Brogniart, et de son acolyte depuis les débuts du jeu en France, Christophe Beaugrand, ne me seront d’aucun secours : c’est trop tard pour moi !
« Sans parler du méga-mur, ça n’a jamais été aussi compliqué »
18 heures, ce jeudi de mars, j’arrive sur le plateau avec son immense structure métallique très reconnaissable et installée sur le port de Cannes. Je pars à la découverte du parcours (ou devrait-on dire parkour ?), aux côtés des candidats du jour, et sous la férule de Lionel, le coordinateur technique et arbitre de l’ombre de Ninja Warrior. Pince-sans-rire, il énonce impassible les nombreuses consignes : « un manquement aux règles du parcours ou un manquement aux règles de sécurité, et vous êtes éliminés. Chaussures obligatoires pour tout le monde. Pas de chaussures à talons. » Ouf ! Lionel est drôle et j’ai laissé mes Louboutin à la maison. De quoi se détendre un peu avant de voir à l’œuvre les testeurs, des candidats de versions étrangères de Ninja Warrior, qui enchaînent les obstacles sans coup férir.
A chaque nouvel obstacle, dix au total, les spéculations vont bon train au sein de la meute prête à relever le défi ce soir-là. La tension est palpable, les stratégies fusent, « tu vois là, il suffit d’arriver à bloquer ses biceps et ça passe crème ». Euh ? Où est-ce que j’ai fourré les pieds ? Et les bras, soyons clairs. Car le challenge à relever est impressionnant, ultra physique : des « flèches du ciel » à « l’Everest », en passant par « le rouleau compresseur », « la grande roue », « le mur de cristal », le défi en devient étourdissant, surtout quand on connaît mon tropisme pour les manèges à sensation. Pourtant, autour de moi, les conversations bruissent, les visages sont fermés, concentrés. Certains candidats s’entraînent depuis des semaines, voire des mois et savent qu’ils n’auront qu’une seule chance. Parce qu’une fois un obstacle raté et un tour dans la piscine, c’est « tchao bonsoir ». Et là, l’attraction de cette édition arrive : « le méga-mur ». 5.000 euros pour le franchir ? Pas de problème. Plus vénale que jamais, je m’y vois déjà, cheveux aux vents, muscles en avant… Mais une fois au pied de l'obsatcle : aïe aïe aïe. Et même si Denis Brogniart a promis de le baisser, si on arrivait jusque-là, soyons sérieux deux minutes : ça a tout de Mission Impossible ce parcours.
A la louche et après 20 bonnes minutes à explorer la totalité du parcours avec les candidats du soir, on parie sur un passage au moins au deuxième obstacle, histoire de rentrer avec un ego intact, sans pour autant viser l’expérience de panache. Sous la tente où se massent tous les participants du jour, la tension est palpable après la découverte du parcours. « Ils ont enlevé la règle des quotas pour les femmes, donc on est tous logés à la même enseigne, ça va être sérieusement hardcore », nous confie un brin fébrile Ludivine, amatrice de crossfit et sur le plateau pour la deuxième année. « Et ces nouveaux obstacles, sans parler du "méga-mur", ça n’a jamais été aussi compliqué », renchérit Annabelle, à ses côtés dans les vestiaires. OK. C’est officiel, le stress s’installe.
« Oublie que t’as aucune chance, fonce… »
Pas le temps de tergiverser pour autant, les journalistes venus tester le parcours – nous sommes six ce soir-là - entrent dans l’arène en premier, sous la clameur du public cannois et des pitreries du duo Brogniart-Beaugrand. Car oui, nous sommes dans les conditions de l’émission : lumières, applaudissements et interview de fin d’épreuve par Iris Mittenaere. Tout est réuni pour qu’on ait l’impression de passer à la télé. Et c’est parti… pour le carnage !
Je monte sur le podium, je perçois quelques bribes de ma présentation et bips et décomptes retentissent. On ne réfléchit plus, on court droit devant. « Oublie que t’as aucune chance, fonce, sur un malentendu ça peut passer. » Et… clairement, ce n’est pas passé : les flèches du ciel ont eu raison de mon enthousiasme. Pourtant pleine d’entrain et de fougue dans ma combinaison intégrale, c’est le grand plongeon dès le premier obstacle. « De héros à zéro » ? Pas totalement car l’expérience m’a valu une bonne dose d’adrénaline et surtout « une des plus jolies chutes sur cet obstacle » dixit Miss Univers, what else ?
Mon conseil, si un jour l’aventure Ninja Warrior vous tente : bossez abdos et biscottos en mode militaire et préparez-vous mentalement à… vous rater ! Ah, et si vous vous demandez : oui mes collègues ont créé quelques gifs et se sont passé mon exploit en boucle. Le difficile quotidien des héros en somme.