Nantes: Ce qui vous attend à partir de samedi pour le Voyage à Nantes 2019
CULTURE•L’événement estival nantais, qui débute samedi pour deux mois, réserve plusieurs œuvres magistrales et étonnantesFrédéric Brenon
L'essentiel
- Depuis 2012, le Voyage à Nantes organise chaque été un événement culturel basé sur des interventions artistiques.
- L'objectif est d'animer la ville et de développer le tourisme.
- Cette année, les principales œuvres à découvrir seront sur la butte Sainte-Anne, les places Graslin et Royale, de même que place du Bouffay.
Bien des Nantais et visiteurs l’attendent avec impatience. Le Voyage à Nantes 2019 débute officiellement ce samedi. Le traditionnel événement culturel estival s’étalera jusqu’au 1er septembre. L’objectif est toujours le même : proposer des œuvres, expositions et animations attractives à la fois pour les touristes et les locaux. L’idée est aussi de valoriser le patrimoine culturel de la Cité des ducs, que l’on peut découvrir à pied en suivant une ligne verte peinte au sol (18 km de long). 20 Minutes vous propose une sélection des nouveautés libres d’accès, lesquelles s’annoncent plutôt spectaculaires.
Un belvédère et des nids
Douze ans après avoir réalisé l’observatoire de Lavau-sur-Loire, Tadashi Kawata est de retour dans la région nantaise. Le Voyage à Nantes 2019 sera d’ailleurs « marqué de son empreinte ». Le célèbre plasticien japonais a en effet créé une passerelle belvédère surplombant la carrière Miséry depuis la butte Sainte-Anne : 36 m de long dont 10 m au-dessus du vide ! La structure est en bois et fait penser à un nid. Elle sera pérenne. Dans la même veine, Tadashi Kawamata a installé une dizaine de nids en bois sur l’espace public, entre la gare et Chantenay : au sommet d’un lampadaire, sur un immeuble, sur la tour LU… Cette fois, le public ne pourra pas y monter.
Une manifestation de statues place Royale
Adepte des détournements d’objets kitsch et associés à la ruralité, l’artiste Stéphane Vigny couvre la place Royale de sculptures en pierre reconstituée, comme on peut en voir dans les magasins de jardinage. « Il y aura 700 statues, de tous genres et toutes tailles, explique Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes. Ce sera comme une étrange manifestation ou un drôle de musée ouvert. » A coup sûr l’un des temps forts de l’été.
Une horloge bruyante place Graslin
S’il n’y a rien de particulier au théâtre Graslin cet été, la place du même nom, elle, accueillera une étonnante « horloge humaine », à proximité de La Cigale. Toutes les heures, un coucou mécanique surgira au milieu d’une boîte emplie de rouages, scies circulaires et mécanismes. « Ça fera pas mal de bruit. Pour ne pas trop embêter les riverains, il ne sonnera que de 11h à 20h », précise Jean Blaise. En plus du coucou, un horloger de chair et d’os proposera des performances huit fois par jour. L’œuvre est signée Malachi Farrell, un « artiste un peu fou ».
Le réveil du vestige place du Bouffay
La peintre parisienne Flora Moscovici s’intéresse au vestige d’une maison médiévale détruite au début du XXe siècle. On la voit apparaître sur une façade de la rue des Echevins, à l’angle de la place du Bouffay. Ces restes de cheminée et de fondations sont révélés par des couleurs chatoyantes, « comme si la lumière irradiait du sol au mur ». L’œuvre, éphémère, mettra tout de même plusieurs mois à s’effacer naturellement, indique-t-on au Voyage à Nantes.
Des « théâtres optiques » dans les hôtels
Huit hôtels nantais du centre-ville, la plupart haut de gamme, sont investis par le vidéaste nantais Pierrick Sorin. Par un jeu de projection, celui-ci met en scène des petits « théâtres optiques » où un personnage évoquera le lieu de manière inattendue et humoristique. « Ce sera visible de l’intérieur et, parfois, de l’extérieur », indique Jean Blaise. L’opportunité, aussi, de découvrir de beaux établissements sans débourser un centime.
Mais aussi (toujours gratuit)…
L’enseigne détournée du cinéma Katorza (le « O » tombe sur la silhouette de Buster Keaton en référence au film Cadet d’eau douce), des installations mécaniques dérangeantes au Blockhaus DY.10, un atelier d’artiste poétique et foutraque au Rayon Vert, la transformation du passage Sainte-Croix par l’artiste Cécile Beau, le développement de la « jungle intérieure » découverte l’an passé passage Bouchaud, la puissance des ondes au planétarium, les œuvres visuelles du Jardin des plantes…