VIDEO. Nintendo Labo: On a testé les jeux du Kit VR (attention, le blaster rend malade)
Réalité virtuelle•Nintendo propose une initiation à la réalité virtuelle avec du carton et des bouts de ficelles, mais certains de ses mini-jeux provoquent des effets nauséeuxJean-François Morisse
L'essentiel
- Avec son nouveau kit Nintendo Labo pour Switch, Nintendo se lance dans la réalité virtuelle.
- Le kit propose des accessoires en carton à assembler soi-même et des dizaines de mini-jeux à essayer pour s’initier à la réalité virtuelle.
- Simple d'accès et amusante, cette VR-là ne vous met pas à l’abri des états nauséeux.
Après une première série de jeux vidéo sur le thème des travaux manuels, Nintendo Labo propose pour sa console Switch un tout nouveau pack d’initiation à la réalité virtuelle (VR). Une première chez Nintendo ! Un jeu, et des accessoires à monter soi-même, destinés aux joueurs à partir de 7 ans, là où la réalité virtuelle se destine généralement aux enfants âgés de 12 ans et plus. Ni une ni deux, on déballe le pack complet, on rassemble la famille au salon et c’est parti pour ce Nintendo Labo Toy-Con 4 Kit VR…
Dès l’ouverture de la boîte, ouch !, on sent qu’il y a de quoi faire avec, suivant le jeu auquel on veut s’attaquer, un blaster, une pédale à vent, un appareil photo, une espèce d’oiseau, un drôle de masque d’éléphant et évidemment, une paire de lunettes 3D dans laquelle viendra s’insérer la Switch. Le tout est en carton, en petits morceaux à assembler soi-même. Le jeu vidéo, ce sera pour plus tard. Place aux travaux manuels.
Mon fils de 8 ans jete son dévolu sur l’étonnant blaster, fusil de carton pour des expériences de shooting… Monsieur Nintendo, faites-moi penser la prochaine fois de regarder le temps de montage avant de me lancer dans l’aventure : trois heures ne sont pas de trop pour assembler l’engin…
Autant dire qu’après une demi-heure, ma jeune recrue soupire et lâche toutes les deux minutes trente : « C’est bientôt fini, quand est-ce qu’on joue ? », avant de lâcher et m’achever du même coup : « Bon, tu m’appelles quand c’est prêt, je retourne jouer à Fortnite ». Et quand enfin, c’est prêt… il n’est plus là.
Comme j’ai pris ma journée, je poursuis la séance de montage. Ma fille aînée de 21 ans n’est pas de trop pour m’aider. Les instructions sont claires et les montages faciles : on plie, on ajuste, on emboîte des dizaines de cartons, d’élastiques et d’autocollants. Il n’empêche que chaque accessoire demande entre une et trois heures de montage pour être parfaitement opérationnel. Autant dire que la boîte recèle de quoi s’occuper durant un bon nombre de mercredis après-midi…
Finalement, c’est l’indispensable paire de lunettes VR qui est la plus rapide à assembler. Moins d’une heure. Mieux vaut commencer par elle, mon fils n’aurait peut-être pas été si impatient.
Nintendo Labo : un concept toujours génial
Pour autant, cette longue partie de « travaux manuels » est une composante essentielle, pour ne pas dire centrale, de l’expérience Nintendo Labo. La patience et l’ingéniosité fait partie du concept Nintendo Labo. Il n’empêche, sitôt les accessoires montés, on a hâte de tester les jeux vidéo !
Ma fille glisse la console dans le blaster, le tient fermement, pose l’ensemble devant ses yeux et c’est parti pour un petit rail shooter. Elle avance tranquillement, entourée de drôles d’extraterrestres colorés. Elle arme, vise, tire et ainsi de suite tout en pivotant d’un côté ou de l’autre. Ses ennemis sont à gauche, à droite, au dessus, en dessous… A mon tour de le vérifier : côté sensations d’immersion, la réalité virtuelle façon Nintendo fonctionne plutôt bien.
Tellement bien d’ailleurs que, même s’il ne s’agit pas d’un casque VR mais d’une paire de lunettes qu’on se pose devant le visage, les sensations de vertige (parfois baptisées « cybercinétose » ou « motion sickness ») peuvent se faire ressentir. Ma fille et moi en avons fait l’expérience après quinze minutes de jeu à tirer sur des hordes d’aliens. Un conseil : mieux vaut rester attentif en présence d’enfants lors de ces expériences VR au demeurant sympathiques.
Outre ce jeu de tir, Nintendo Labo VR propose plus d’une soixantaine de mini-jeux comme autant d’expériences VR assez courtes et souvent originales. Toutes ne donnent pas la nausée, comme la peinture 3D réalisée à la trompe d’éléphant ou les photos sous-marines prises virtuellement avec la caméra. Pour les plus sensibles, Nintendo rappelle aussi qu'« il est possible de désactiver l’effet VR pour jouer en 2D » (mais quel intérêt alors ?).
Une bonne expérience VR
Reste que cette initiation à la réalité virtuelle est brillante, ingénieuse et variée. Il faut, comme souvent avec les expériences VR, ne pas prolonger les sessions de jeu trop longtemps et surtout s’arrêter dès les premiers signes d’état nauséeux. Heureusement, les mini-jeux ont été pensés dans cette optique : s’initier à la VR au cours d’une expérience aussi simple et rapide qu’amusante.
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