RAP«On fait abstraction de la rivalité», les Marseillais écoutent aussi PNL

«On fait abstraction de la rivalité pour la musique», les Marseillais écoutent aussi PNL

RAPOn est allé interroger les Marseillais sur leur écoute de l'album de PNL. Bilan : « Les générations ont changé, aujourd’hui certains sont même pour le PSG. C’est surtout une question de goût»
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • Les rappeurs PNL ont sorti jeudi soir leur dernier album Deux frères.
  • Malgré la rivalité entre Paris et Marseille, les Marseillais écoutent l’album des deux frères originaires de la région parisienne.

«Ça fait un peu chier de les voir porter le maillot de Paris mais ça fait partie du jeu ». Emilie, Marseillaise de 39 ans, s’est endormie à 4 heures du matin dans la nuit de jeudi à vendredi. Non pas en prévision d’une possible victoire de l' OM contre Bordeaux, la première depuis 37 ans, mais cette ancienne abonnée des MTP a écouté le dernier album de PNL en boucle.

« J’ai mis énormément de temps à apprécier, mais à partir du moment où je m’y suis mise c’est devenu une vraie drogue. Les mecs se sont construits tout seuls, ils ont un vrai univers et une vraie sensibilité. C’est un peu le rêve américain à la française », considère-t-elle.

« Les générations ont changé »

Autant de compliments d’une Marseillaise envers un groupe parisien, mais où est donc passée la fameuse rivalité entre Paris et Marseille ? « Pour la musique on fait abstraction, j’écoute ce qui me plaît. Forcément il y a un peu de chambrages mais ça fait partie du rap. Soprano fait des feats avec des rappeurs parisiens et à l’époque j’écoutais beaucoup NTM, il n’y a pas plus parisien. En gros on écoute du rap parisien, mais attention interdiction de regarder les matchs du PSG », plaisante-t-elle.

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Devant le lycée Saint-Exupéry, dans les quartiers Nord de Marseille, on écoute aussi PNL. « Leur album a fuité dès lundi, depuis tout le monde l’écoute », explique fièrement Mohamed, 20 ans. La rivalité Paris-Marseille semble dater d’un autre temps pour eux. « Les générations ont changé, aujourd’hui certains sont même pour le PSG. C’est comme Jul, il est aussi écouté à Paris. C’est surtout une question de goût », pondère Selyan, 18 ans.

« Le son te transporte à Miami, dans les années 80 »

Et le dernier album semble être à leur goût. « Quand tu écoutes 91’s, tu penses que ça va être une chanson en l’honneur du département. Mais au final le son te transporte à Miami, dans les années 80 et c’est ça qui nous plaît. Le côté pop de certains morceaux a permis de faire venir des personnes qui n’écoutaient pas forcément du rap », considère Mohamed.

« Les mecs forcent le respect, ils se sont construits seuls, n’ont pas besoin des médias. Ils font leur truc à eux, avec leur identité. Leur cohérence entre leur personnalité et leur musique leur donne beaucoup de crédibilité », résume Emilie. Mais promis, elle délaissera Deux frères ce vendredi soir pour les onze Marseillais.