L’exposition Des lions et des hommes, montée sur le site de la grotte Chauvet (Ardèche), est à découvrir du 6 avril au 22 septembre avec plus de 180 œuvres qui témoignent de la fascination de l’humanité pour les félins. C’est la première exposition internationale temporaire organisée par le site de la réplique de la grotte Chauvet, qui comporte de nombreuses et célèbres représentations de lions.

Comme l’explique Maria González Menedez, commissaire de l’exposition, « les grands félins ont toujours accompagné l’histoire de l’homme et se retrouvent au cœur des mythes et du sacré depuis des millénaires ».

La star, une momie de lionceau congelée

La star de l’exposition est une momie congelée d’un lionceau baptisé Uyan, vieille de 46.500 ans, découverte en 2015 en Sibérie. Elle est présentée pour la première fois en France à l’occasion de cette exposition. Maintenu dans une vitrine spéciale à -24 °C, ce bébé lion est particulièrement bien conservé, avec tous ses poils, y compris ses moustaches, ses coussinets, sa musculature, ses organes internes…

Le lionceau n’avait que quelques jours quand il est mort, prisonnier de sa tanière après un éboulement. A part un peu d’argile, son estomac était vide, il n’avait même pas eu le temps de téter sa mère. Une analyse ADN de son « frère » (ou sa sœur), retrouvé(e) à ses côtés, est en cours en Californie.

En 2017, deux autres lionceaux congelés ont été mis au jour en Sibérie à cause du réchauffement climatique. « Ce sont les quatre seuls au monde. Notre rêve serait maintenant de découvrir un lion des cavernes adulte piégé dans les glaces », relève le Dr Albert Protopopov de l’Académie des sciences de Iakoutsk. Près du lionceau, se trouve la reconstitution d’un lion des cavernes adulte, réalisée grâce à la découverte d’un crâne de ce colosse de 300 kg. Plus grand que le lion moderne, le mâle n’avait pas de crinière.

De nombreux objets exposés

L’exposition offre l’opportunité de voir huit animaux naturalisés, de nombreux objets sont exposés comme des sculptures, gravures, reliefs, amulettes, céramiques, bustes ou masques représentant des félins, dont certains jamais n’ont jamais été exposés en France auparavant.

Le relief d’un pharaon ou une gargouille égyptienne en forme de lion ainsi qu’une tête d’Héraclès surmontée d’une peau de lion en marbre sont aussi exposés. A leurs côtés, un masque zoomorphe de la culture Bamana (Mali) ou une plaque de jade de la dynastie Han (Chine) figurant un tigre, sans oublier des représentations de jaguar, animal déifié comme un ancêtre mythique.