JEUX VIDEO«Devil May Cry 5», le beat them up qui a bien traversé le temps

On a testé «Devil May Cry 5», un beat them up qui traverse le temps sans prendre une ride

JEUX VIDEO« 20 Minutes » a testé le nouvel opus de « Devil May Cry », série culte toujours aussi joussive et élégante
Jean-François Morisse

Jean-François Morisse

L'essentiel

  • «Devil May Cry 5 » déboule et enthousiasme les gamers.
  • Ce jeu d’action épique et spectaculaire permet d’abattre du démon avec classe.
  • La recette n’est pas forcément nouvelle mais sublimée de bien belle façon.

Sorti ce vendredi, Devil May Cry 5 (PS4, Xbox one et PC) déchaîne les passions des critiques qui rivalisent tous de superlatifs et de référence ésotéro-bibliques : DMC5 nous emmène au paradis dans un train d'enfer" lit-on ici, la divine comédie du beat'em up note-t-on là. Dante, le héros emblématique de cette série et ses potes suscitent l’enthousiasme par son côté boys band made in Japan…

Pourtant, la série Devil May Cry ne date pas d’hier. En 2001 sortait le premier épisode de ce jeu réalisé par les Japonais de Capcom sur PlayStation 2. On entend déjà les plus jeunes de nos lecteurs : « Ah ? Il y a eu des PlayStation avant la 4 ? » Et bien oui, plusieurs. Et déjà Dante, le charismatique chasseur de démon, y dézinguait de l’entité maléfique à tour de bras.

Se battre oui, mais avec classe et élégance. Voici toute l'essence de Devil May Cry.
Se battre oui, mais avec classe et élégance. Voici toute l'essence de Devil May Cry. - Capcom

Un jeu très « stylé »

Les chorégraphies de combat sont au cœur de l’expérience du jeu. Presque 20 ans après ses débuts, Dante et ses compagnons Nero et V (le joueur les incarne à tour de rôle au fil d’une vingtaine de niveaux), virevoltent, sautent, tranchent, tirent, pulvérisent… le tout avec élégance, chaque duel étant sanctionné d’une note de style.

Les points de style sont au coeur du jeu. Tuer du démon oui ! Mais avec classe !
Les points de style sont au coeur du jeu. Tuer du démon oui ! Mais avec classe ! - Capcom

On retrouve un peu la même violence esthétisée que dans Matrix (le film sortait en 1999), mais poussée à son paroxysme dans le jeu vidéo. Même s’il s’agit de faire un carnage dans le rang des démons, il faut savoir (et pouvoir) le faire avec classe. En cela, DMC 5 ne déroge pas aux fondamentaux de la saga. On retrouve d’ailleurs rapidement ses réflexes et ses habitudes avec ce titre qui, en termes de gameplay, renoue avec les jeux des années 2000 sur le mode du beat them up nerveux.

Des dialogues d'une très grande profondeur viennent ponctuer ces scènes dantesques d'action.
Des dialogues d'une très grande profondeur viennent ponctuer ces scènes dantesques d'action. - Capcom

On progresse ainsi de zone en zone en éliminant tout ce qui bouge au gré d’une histoire prétexte qui nous invite à mettre à mal des cohortes démoniaques. Impossible de se défaire de cette étrange impression qu’on jouait déjà au même jeu il y a 20 ans… Malgré tout, DMC 5 parvient à surprendre. Déjà parce que les trois personnages proposent chacun une expérience de jeu différente.

Trois personnages différents pour trois styles de jeu aussi très différents.
Trois personnages différents pour trois styles de jeu aussi très différents. - Capcom

Ensuite, parce que le jeu reste éminemment technique. Un vrai challenge même s’il est possible de dégainer les combos de façon quasi automatique. DMC 5 est un jeu de gamer à la fois riche et technique. Un pur plaisir de gamer voulant botter l’arrière train à quelques démons grincheux et grimaçants, le tout dans un univers graphiquement plutôt réussi (mais un brin redondant dans les derniers niveaux). Et il y a de quoi faire ici alors qu’on enchaîne les chorégraphies les plus improbables au milieu de créatures peu avenantes. Un côté une fois encore un peu « old school » alors qu’on enquille ces ballets mortels.

Une incroyable galerie de démons... qui passeront ad patrès.
Une incroyable galerie de démons... qui passeront ad patrès. - Capcom

Le titre renoue avec l’âpreté de jeux plus anciens, moins grand public, mais avec bien plus de profondeur. Pas étonnant que le titre titille les gamers avides de challenges épiques. On retrouve le côté jubilatoire de ces jeux où l’on frappe et tire à tout va dans l’esprit d’un Bayonnetta. Ce plaisir-là est intact, comme si ce beat them up avait été épargné par le temps. Et ses fans tout autant.

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