MUSIQUE«Enola Gay», «Libertine»... Andy je t'aime se présente avec sa playlist

«Enola Gay», «Libertine», «Manureva»... Andy je t'aime se présente à travers sa playlist «années 80»

MUSIQUEBrice Michelini, alias Andy je t’aime, a sorti en décembre son premier single, « Que toi », qui convoque l’énergie et la spontanéité des années 1980. L’occasion de lui demander de présenter son univers musical à travers des tubes de l’époque
Le chanteur Andy je t'aime.
Le chanteur Andy je t'aime. - Nina Koltchitskaia
Fabien Randanne

Propos recueillis par Fabien Randanne

L'essentiel

  • Andy je t’aime est le nom de scène de Brice Michelini.
  • L’artiste, qui sortira prochainement son premier album, a dévoilé « Que toi », un premier single, en décembre.
  • L’artiste a livré à « 20 Minutes » la liste de dix de ses chansons préférées des années 1980 – avec une petite incartade à la fin des années 1970. L’occasion d’évoquer ses influences, son univers et la manière dont il aborde sa musique.

Un synthé qui caresse, une voix qui se perche dans les aigus, des mots simples livrés en saccades. Dès la première écoute, « Que toi » s’accroche à l’oreille, ne la lâche plus et donne envie de se déhancher. Cette chanson sortie en décembre, signée Andy je t’aime – le nom de scène de Brice Michelini – convoque les esprits musicaux des années 1980. 20 Minutes a proposé à l’artiste, dont l’album devrait sortir prochainement, de présenter ce single, mais aussi sa playlist de morceaux choisis parmi les tubes du Top 50. Une manière de découvrir de quoi se compose l’univers du chanteur. Son mot-clé : « frissons ».

  • « Que toi » - Andy je t’aime (2018)

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« Je veux faire ressentir un frisson, quelque chose d’épidermique. Quand je compose, il y a souvent des gens qui entrent dans le studio, des amis, etc. Il y a constamment des gens qui écoutent ce que je fais. Ce qui est drôle, c’est qu’on me fait des réflexions : "Ça c’est trop. Ou pas assez. C’est trop funk. Si tu mets cette guitare ou cette basse, elle va être mal interprétée, etc." Mais au final, ma réponse, c’est que, si ça me procure un frisson, peu importe. Je ne m’adresse pas au cerveau mais au corps. Si ça me procure du plaisir, je me dis que ça peut en procurer à d’autres. »

  • « Andy » - Les Rita Mitsouko (1986)

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« Les Rita Mitsouko sont emblématiques des années 1980 et d’une forme de musique pour danser, pour s’amuser. Mon pseudonyme n’est pas un hommage à cette chanson, plutôt un miroir, ou une référence. La personne que j’aime s’appelle Andy et je le dis : "Andy je t’aime". Ce nom est arrivé même avant ma musique. »

  • « Smalltown Boy » – Bronski Beat (1984)

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« Je ne peux nier que c’est un hymne gay, mais je l’écoutais bien avant de comprendre mon orientation sexuelle. C’est une chanson sublime, enivrante, dansante. J’adore la voix de Jimmy Somerville qui monte dans les aigus. Ce titre est puissant et je l’aime d’autant plus aujourd’hui que je connais le sens des paroles. Il est question d’un garçon qui doit partir de chez ses parents pour se sauver la vie. C’est une des particularités de bien des morceaux de l’époque qui pouvaient raconter des histoires tristes, extrêmement tragiques, sur de la musique hyper-dansante. Cela procure une sensation insaisissable, il y a une espèce de dichotomie entre ce qui est raconté et ce qui est ressenti. »

  • « Amoureux solitaires » – Lio (1980)

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« Tout petit, j’étais fan de Lio. C’est la première chanteuse que j’ai écoutée, en boucle. Cette chanson est le titre pop par excellence : la mélodie est d’une simplicité folle mais très efficace, la voix suit simplement la mélodie, ce qui peut être très ennuyeux – or, là, ce n’est pas le cas et c’est un tour de force. Le texte parle de solitude, il y a une forme de tristesse, mais le synthé de Jacno pique, soulève, rebondit, cela reste d’une modernité folle et c’est en partie dû à son génie. Aujourd’hui, on décrit beaucoup de chansons en disant "Ça a le goût des années 1980", mais je ne suis pas convaincu d’un stylisme "années 80". Il s’agit plutôt d’une émotion, d’une énergie, quelque chose de spontané, presque naïf. »

  • « Week-end à Rome » - Etienne Daho (1984)

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« “Week-end à Rome”, c’est aussi la quintessence de la pop. C’est une chanson qui s’écoute surtout en bagnole, qui nous fait changer de destination. On peut être à Limoges, à Caen… et on a envie de partir en Italie. Il y a là aussi une forme de simplicité, mais c’est en même temps très chargé, on a envie d’être amoureux, de voyager. La pop, surtout celle des années 1980, quand on en parle aux gens, évoque quelque chose d’un peu daté alors que dans l’interprétation de Daho, se trouve une espèce d’élégance capable de traverser le temps. »

  • « Libertine » - Mylène Farmer (1986)

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« Gamin, j’ai été un grand fan de Mylène Farmer. Elle a quelque chose de magique. Elle a traversé les années en modifiant son style, en s’adaptant, mais toujours au service du tube. Son duo avec [le compositeur] Laurent Boutonnat est vertueux. Ils ne se refusent rien, ils s’amusent, mettent ce qu’ils veulent dans leurs titres et le font sincèrement. Je ne pense pas qu’ils cherchent à être élégants, intelligents mais à faire mouche, à procurer le frisson. Ils sont sincères. Ils ne cherchent pas à appartenir à une famille. Mylène Farmer, elle est Mylène Farmer toute seule. Son style, c’est elle."

  • « Wuthering Heights » - Kate Bush (1978)

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« Dans l’œuvre de Kate Bush, il y a une poésie évidente, et dans ce morceau-là particulièrement, ne serait-ce que par le titre (« Les Hauts de Hurlevent » en français). Il y a une folie douce qui est palpable. Elle met quiconque l’écoute dans un état particulier. C’est comme une dose de frissons diluée sur quatre minutes. A une soirée, c’est un morceau qui plaît à tout le monde mais il faut trouver le bon moment pour le mettre : pas au début ni à la fin, parce que c’est une bulle. Au milieu d’une soirée, c’est l’heure parfaite, cela met tout le monde dans un état particulier. Ceux qui ont vu danser Kate Bush dans ses clips ont cette espèce d’obligation à reproduire ses gestes : c’est un univers particulier où on doit être Kate, se transposer dans son monde. »

  • « Manureva » - Alain Chamfort (1979)

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« Ce titre a été souvent évoqué pendant que je composais. Il y a tant de choses qui me plaisent : la voix d’Alain Chamfort, les paroles de Serge Gainsbourg et surtout la mélodie qui est planante et mélancolique mais aussi hyper-dansante. C’est une ritournelle entêtante qui ne s’arrête pas. Si j’exagérais, je dirais que ça met dans une forme de transe avec ce gimmick qui entre en tête, progresse de plus en plus puissamment… Ce truc qui tourne en boucle, qui tourne en boucle, qui tourne en boucle dès le début alors qu’on a l’habitude, dans les morceaux pop, de faire plaisir aux gens avec un refrain qui va revenir et qu’ils auront le plaisir de chanter. Là, c’est une boucle qui nous met en transe. Les paroles ne racontent encore une fois rien de très gai. La mélodie n’est pas en accords majeurs, elle est mélancolique elle-même et pourtant elle est dansante. »

  • « Cherchez le garçon » - Taxi Girl (1980)

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« Ce titre, c’est une attitude. Il ne se danse qu’avec le haut du corps. C’est vraiment étrange. Je l’aime pour ça. Aussi pour l’interprétation de Daniel Darc et la musique de Mirwais. »

  • « Enola Gay » – Orchestral Manœuvres in the Dark (1980)

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« L’intro de cette chanson est imparable. Pour moi, c’est une obsession. Je peux écouter le morceau en boucle et ce qui est merveilleux c’est qu’on retrouve cette intro par moments en cours de chanson. Quand je composais, je me suis posé des questions sur cette intro : qu’est-ce qui fait qu’elle fonctionne ? Quelle est sa magie interne ? Et j’ai essayé d’en tirer des leçons. »

  • « Take on Me » – A-Ha (1985)

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« Je fonctionne vraiment au frisson. Si je ne le ressens pas, je l’enlève de mes compos. Quand j’écoute de la musique, c’est pareil, j’ai besoin de ça. Ce morceau est totalitaire. L’intro nous dit "Lève toi et danse" et le titre oblige à danser jusqu’au bout. Si une soirée se calme et qu’il faut la relancer, c’est le bon choix : les gens sont obligés de se lever et de bouger. C’est sportif, c’est magique. Le refrain, qui monte dans les aigus, nous happe. »