Gérardmer 2019: Benoît Delépine ouvre le festival, «terrifié» par le jury
CINEMA•La 26e édition du Festival international du film fantastique de Gérardmer s’est ouverte mercredi soir, avec « Escape Game », premier long-métrage en compétition…Fabien Randanne
De notre envoyé spécial à Gérardmer (Vosges)
Gérardmer ne culmine qu’à 675 mètres d’altitude mais cela n’est pas incompatible avec l’ivresse des hauteurs. La preuve, ce mercredi, lors de la soirée d’ouverture de la 26e édition du Festival du film fantastique. « L’être humain m’a toujours fait peur. Rien que le fait de rencontrer chaque membre du jury me terrifie et me donne envie de boire des litres d’alcool », confiait dans son discours Benoît Delépine. Quand il s’est mis à parler des hommes des cavernes, l’assistance, beaucoup plus hilare que circonspecte, a eu une idée de son niveau de pétoche.
Il reste à souhaiter au comédien et réalisateur, qui copréside le jury longs métrages avec son acolyte Gustave Kervern, et à chacun des jurés (les réalisateurs Yann Gonzalez et Fabrice du Welz, les actrices Àstrid Bergès-Frisbey, Vanessa Demouy, Marie Gillain et Ana Girardot) que la sélection des dix œuvres en compétition qu’ils découvriront d’ici à dimanche, jour du palmarès, sera davantage grisante que soûlante.
Soif d’audace
En guise d’apéritif, Escape Game de l’Américain Adam Robitel - qui sortira dans les salles françaises le 27 février -, a été présenté en ouverture. Ce premier film en lice pour le Grand prix met en scène six personnages « piégés » dans un jeu d’évasion, contraints de résoudre des énigmes tordues pour progresser de salle en salle sans trépasser. Une intrigue à l’arrière-goût de Cube (Vincenzo Natali) et Saw (James Wan) passés par la case Gérardmer avec succès en 1999 et 2005, mais qui n’évite pas certaines grosses ficelles du cinéma d’horreur calibré pour les multiplexes.
Le reste de la sélection ne sera peut-être pas du même tonneau. Sur le papier, le millésime 2019 s’annonce prometteur avec trois premiers films et des œuvres venues d’horizons variés (Suède, Corée du Sud, Autriche, Allemagne, Canada…) - mais aucun long-métrage français. De quoi, sans doute, étancher toutes les soifs d’audace et de surprise. Sans modération.