COURS DE DESSINVIDEO. Libon révèle pourquoi son poulet a des dents

VIDEO. Libon anime ses personnages de BD «comme des Muppets»

COURS DE DESSINLibon a dessiné, en direct dans les locaux de « 20 Minutes », les trois personnages principaux de son album « Les cavaliers de l'Apocadispe » qui concourt en sélection officielle du prochain festival de la BD d’Angoulême…
Libon est en compétition jeunesse au festival d'Angoulême pour son album «Les cavaliers de l'apocadipse maîtrisent la situation».
Libon est en compétition jeunesse au festival d'Angoulême pour son album «Les cavaliers de l'apocadipse maîtrisent la situation». - © Libon & éd.Dupuis 2018 / photo © Chloé Vollmer-Lo
Olivier Mimran

Olivier Mimran

«Même si les poules n’ont pas de dents, un de mes personnages, un poulet, en a… Juste parce que c’est pratique pour dessiner ses expressions d’angoisse ou d’effroi », révèle Libon - de son vrai nom Ivan Terlecki -, que 20 Minutes a invité à venir réaliser une illustration dans ses locaux.
Il y représente une énième bêtise de Ludo le koala, Jérôme le perroquet et Olivier le poulet, les (anti) héros de la série Les cavaliers de l'Apocadispe dont le premier tome concourt dans la catégorie Jeunesse de la sélection officielle du 46e festival de la BD d'Angoulême (qui se tiendra du 24 au 27 janvier).

Admirez la façon qu’a Libon de mettre en scène ses trois mini terreurs dans cette vidéo accélérée de sa « leçon de dessin » exécutée en direct, il y a quelques jours, via Facebook Live…

Les trois font la paire

Pour mémoire, les hilarants récits de la série Les cavaliers de l’Apocadispe sont publiés depuis près de dix ans dans l’hebdomadaire Spirou magazine. Et le premier tome, paru en août 2018, en compile 17 articulés autour des péripéties de « trois cavaliers sans peur (sauf pour un) et sans reproche (sauf pour le même) partageant le même objectif : s’amuser le plus possible en se faisant gronder le moins possible. Et pour cela, ils peuvent compter sur leur imagination, leur détermination… et une bonne part de malchance ! »


Pour autant, Libon n’a pas le sentiment que sa série ne s’adresse qu’à la jeunesse : « J’essaie de trouver des gags qui fassent autant rire les enfants que leurs parents, déclare-t-il ; et pour qu’il n’y ait vraiment qu’un seul niveau de lecture, je raconte une situation cocasse de la manière la plus simple et la plus directe possible. »

« Je me souviens des "idées à la con" que j’avais enfant »

Pour ce faire, ce parisien de 46 ans convoque ses propres souvenirs : « Quand on est adulte, on a été enfant. Alors j’essaie toujours de me souvenir de ce qui me passait par la tête quand, à l’âge de mes personnages - une petite dizaine d’années -, j’avais une idée à la con », rigole-t-il.


À un internaute qui lui fait remarquer, en direct, que ses récits relèvent du « non-sens » et qui lui demande quelles sont ses influences en la matière, Libon s’emballe : « Gotlib et Franquin, que j’ai beaucoup lus quand j’étais très jeune ; Gary Larson aussi, même s’il réalise des dessins d’humour et pas de BD… mais aussi les Monty Python et les marionnettes du Muppet Show, une émission qui m’a vachement influencé. Au point que j’ai parfois l’impression que mes personnages bougent à l’aide de petits bâtons dans les manches, comme les Muppets (rires). »

« Les cavaliers de l’Apocadispe (maîtrisent la situation) », de Libon - éditions Dupuis, 12,50 euros