L’année culture vue par nos stagiaires de 3e: L'«effrayante» collapsologie qui prédit l’effondrement du monde
BEST OF 2018•De #MeToo à «La Casa de Papel» en passant par la collapsologie, l’année culture revue et commentée par nos stagiaires de 3e…Gaspard Cordier, avec Anne Demoulin
L'essentiel
- «20 Minutes» a accueilli des stagiaires de 3e juste avant les vacances de Noël.
- Ils ont sélectionné des événements culturels marquants de l’année 2018. Le long-métrage Black Panther, la série La Casa de Papel, Z Event, la multiplication des héroïnes sorcières dans les séries, l’album de Bigflo et Oli, le débat autour de #MeToo et la théorie de la collapsologie ont reçu la faveur de ces jeunes.
- Chaque stagiaire a ensuite recueilli l’avis de ses camarades sur le sujet dont il était responsable…
Cette théorie scientifique née dans les années 1970 a été très médiatisée durant 2018. Année durant laquelle la question écologique a été au cœur des préoccupations (démission de Nicolas Hulot, propos de Donald Trump, COP24, etc.). Les articles de notre série « La fin est proche » figurent d’ailleurs parmi les plus lus de l’année. Les adolescents se sont-ils intéressés à la collapsologie ? Et que pensent-ils de cette vision apocalyptique de leur avenir ?
Une perspective « effrayante »
Avant ce stage, aucun des stagiaires n’avait entendu parler de la collapsologie, mais ils ont rapidement compris l’importance du sujet et se le sont approprié. « C’est bien d’en parler, il faut commencer à prendre les choses au sérieux », a expliqué Elia. « Il faut réfléchir sur le sujet et faire des actions pour que cela change », a renchéri Elise. Diane, quant à elle, a trouvé ces théories exagérées. « Je pense qu’il est encore un peu tôt pour en parler », a pour sa part tranché Martin. La majeure partie des stagiaires trouve tout de même cette perspective un peu « effrayante ».
L’effondrement de notre civilisation, « ça arrivera, si on continue de pourrir la planète »
Nos stagiaires pensent également que la collapsologie est une idée pas si absurde. Martin toujours : « Ça arrivera un jour si on continue de pourrir la planète comme ça. C’est concret ! ». Et Elia de reprendre après une longue hésitation : « Je ne sais pas si cet effondrement aura lieu un jour. » « Malgré une lutte de notre part, notre société s’effondrera tout de même », a assuré Élise, rejointe par Diane, Martin et Hugo. Ghiles ira plus loin dans la réflexion en imaginant non pas un changement brutal mais une évolution progressive : « Je pense que cela se déroulera comme la révolution digitale, qui s’est mise en place en trente ans. »
Les stagiaires sont unanimes sur le fait qu’il faut se préoccuper d’écologie et de la planète pour subsister. « Cela pourra peut-être retarder l’effondrement de notre monde… », a alors lâché Martin. Et la nouvelle génération se sent investie d’une mission : redresser la courbe pour garantir un avenir meilleur à notre monde.