BEST OF 2018L'«effrayante» collapsologie, vue par nos stagiaires de 3e

L’année culture vue par nos stagiaires de 3e: L'«effrayante» collapsologie qui prédit l’effondrement du monde

BEST OF 2018De #MeToo à «La Casa de Papel» en passant par la collapsologie, l’année culture revue et commentée par nos stagiaires de 3e…
Des manifestants à La marche pour le climat le 8 décembre à Lyon.
Des manifestants à La marche pour le climat le 8 décembre à Lyon.  - Isabelle Simon/SIPA
Gaspard Cordier, avec Anne Demoulin

Gaspard Cordier, avec Anne Demoulin

L'essentiel

  • «20 Minutes» a accueilli des stagiaires de 3e juste avant les vacances de Noël.
  • Ils ont sélectionné des événements culturels marquants de l’année 2018. Le long-métrage Black Panther, la série La Casa de Papel, Z Event, la multiplication des héroïnes sorcières dans les séries, l’album de Bigflo et Oli, le débat autour de #MeToo et la théorie de la collapsologie ont reçu la faveur de ces jeunes.
  • Chaque stagiaire a ensuite recueilli l’avis de ses camarades sur le sujet dont il était responsable…
L’année 2018 a été marquée par la mise en avant d’un nouveau mouvement écologique catastrophiste répondant au nom de « collapsologie ». Il s’agit de la « science » qui prédit l’effondrement du monde, du moins celui de notre civilisation industrielle. Il devrait survenir l’année prochaine pour les observateurs les plus pessimistes et vers 2030 pour les plus optimistes.
Cette théorie scientifique née dans les années 1970 a été très médiatisée durant 2018. Année durant laquelle la question écologique a été au cœur des préoccupations (démission de Nicolas Hulot, propos de Donald Trump, COP24, etc.). Les articles de notre série « La fin est proche » figurent d’ailleurs parmi les plus lus de l’année. Les adolescents se sont-ils intéressés à la collapsologie ? Et que pensent-ils de cette vision apocalyptique de leur avenir ?
Une perspective « effrayante »
Avant ce stage, aucun des stagiaires n’avait entendu parler de la collapsologie, mais ils ont rapidement compris l’importance du sujet et se le sont approprié. « C’est bien d’en parler, il faut commencer à prendre les choses au sérieux », a expliqué Elia. « Il faut réfléchir sur le sujet et faire des actions pour que cela change », a renchéri Elise. Diane, quant à elle, a trouvé ces théories exagérées. « Je pense qu’il est encore un peu tôt pour en parler », a pour sa part tranché Martin. La majeure partie des stagiaires trouve tout de même cette perspective un peu « effrayante ».

L’effondrement de notre civilisation, « ça arrivera, si on continue de pourrir la planète »

Nos stagiaires pensent également que la collapsologie est une idée pas si absurde. Martin toujours : « Ça arrivera un jour si on continue de pourrir la planète comme ça. C’est concret ! ». Et Elia de reprendre après une longue hésitation : « Je ne sais pas si cet effondrement aura lieu un jour. » « Malgré une lutte de notre part, notre société s’effondrera tout de même », a assuré Élise, rejointe par Diane, Martin et Hugo. Ghiles ira plus loin dans la réflexion en imaginant non pas un changement brutal mais une évolution progressive : « Je pense que cela se déroulera comme la révolution digitale, qui s’est mise en place en trente ans. »

Les stagiaires sont unanimes sur le fait qu’il faut se préoccuper d’écologie et de la planète pour subsister. « Cela pourra peut-être retarder l’effondrement de notre monde… », a alors lâché Martin. Et la nouvelle génération se sent investie d’une mission : redresser la courbe pour garantir un avenir meilleur à notre monde.