VIDEO. Un an sans Johnny Hallyday: «Le plus bel hommage est de faire revivre ses couleurs Desperados», témoignent ses amis bikers
DEUIL•Les amis bikers de Johnny Hallyday ont reveillé le club des Desperados que le chanteur avait créé...Adrien Max
L'essentiel
- Il y a un an, la France perdait son idole. « 20 Minutes » explore la manière dont le pays fait son deuil de Johnny Hallyday dans une série d’articles.
- Ses amis bikers du club des Desperados, que Johnny avait fondé, ont réveillé le club depuis quelques mois.
- Pour eux, faire vivre les couleurs des Desperados est le plus bel hommage qu’on puisse rendre à Johnny Hallyday.
«On s’est pointé voir le commissaire-priseur, je lui ai dit que si le blouson d’Adeline n’était pas retiré de la vente je déboulais avec 30 bikers et je bloquais toutes les enchères. » Jo Rodriguez ne plaisante pas avec les couleurs des Desperados, le groupe de bikers qu’il a co-fondé avec Johnny Hallyday au début des années 1990.
Il n’a donc pas hésité à s’introduire à l’hôtel des ventes de la maison Drouot, le 19 octobre dernier, lors d’une vente d’objet de Johnny Hallyday, dont le fameux blouson des Desperados d’Adeline Blondieau, son ex-femme. « Je leur ai expliqué que ce blouson des Desperados n’appartenait pas à Adeline, mais bien à nous, les Desperados. Tu ne peux pas vendre nos couleurs, c’est un manque de respect. Après un coup de fil à Adeline, elle a accepté de le retirer de la vente et nous a remis le blouson », relate Jo, pas mécontent de son coup de force.
Concerts, mariage et motos
Depuis 1996, le club des Desperados s’était mis en sommeil après de nombreux rassemblements. Comme ce concert donné à Carpentras en 1994, jugé comme « mythique » par ceux qui y étaient. C’est d’ailleurs à l’occasion d’un concert que l’idée de réveiller le club a germé.
« J’ai organisé un hommage à Johnny en juin dernier dans mon local associatif avec des musiciens et des chanteurs. J’ai invité Jo et sa femme, pour avoir des Desperados. Des images du concert de Carpentras et du mariage de Jo, dont Johnny était le témoin, étaient diffusées. A la fin, j’ai fait monter les mariés sur scène en demandant à Jo quand est ce qu’on réveillait les Desperados ? C’est parti de là », raconte Bruno, qui en est devenu le président adjoint. Une nouvelle rencontre entre les deux hommes au mois d’août, et l’aventure redémarre.
« Tu vas voir les statuts, il y a la signature de Johnny »
« Attention ce n’est pas un nouveau club hein, on a déposé un procès-verbal à la préfecture pour notifier le réveil. Si tu vas voir les statuts, il y a la signature de Johnny », prévient Bruno.
« Je ne pouvais pas me permettre de laisser mourir le club et les couleurs de Johnny, c’est un hommage perpétuel de les faire vivre. Le fait de reprendre la route, tout le monde en a besoin », considère Jo, qui a aussi été garde du corps de la rock star pendant cinq ans.
Desperados, 22 ans plus tard
S’il y en a un qui est content de prendre la route avec les Desperados, c’est bien Alain Moret. « A l’époque je traînais beaucoup au 287 café d’Aubervilliers, le QG des Desperados. J’ai fait la demande pour obtenir les couleurs, mais 15 jours après le club se mettait en sommeil », se remémore-t-il.
Alain garde contact avec Jo, et lorsqu’ils se sont revus récemment, c’est comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. « Dès que l’idée de réveiller le club a germé, c’était parti. Et donc ça y est c’est fait, on a fait une réunion de remise des couleurs et je suis Desperados. C’est important de retrouver un groupe qui fait revivre les couleurs, c’est le plus bel hommage qu’il soit », se réjouit comme un gamin celui qui est aussi « chapter », ou référent, des Desperados dans la Marne.
« Tous fans de Johnny, mais pas un fan-club »
A voir les mails de demande d’adhésion, de renseignements ou simplement de sympathie sous lesquels croule Bruno, le réveil des Desperados créé une « vraie effervescence ». « Nous sommes déjà plus d’une trentaine de membres et des demandes viennent du monde entier. Mais attention il faut obligatoirement avoir une Harley-Davidson. Et surtout, nous sommes tous fans de Johnny, mais nous ne sommes pas un fan-club », prévient Bruno.
Les blousons dessinés à l’époque par Johnny Hallyday avec Santiag sont d’ailleurs toujours fabriqués par la marque. Couleurs, valeurs, bikers… les Desperados d’aujourd’hui sont exactement les même que ceux d’hier. Sans Johnny.