ARTBanksy prépare-t-il un nouveau coup pour la vente aux enchères de mercredi?

Vente aux enchères à Paris: L'artiste Banksy prépare-t-il une nouvelle surprise aux acheteurs?

ARTMercredi, quatre nouvelles œuvres de Banksy seront mises en vente à Paris, quelques semaines après son coup d’éclat chez Sotheby’s…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Banksy va-t-il une nouvelle fois défrayer la chronique ? Suspense à la maison de ventes Artcurial, qui met aux enchères mercredi quatre œuvres de l’artiste, dont l’un des tableaux s’était partiellement auto-détruit début octobre chez Sotheby's. Toutes les précautions sont prises mais une nouvelle provocation n’est jamais à exclure…

« On attend sereinement la vente, mais s’il doit se passer quelque chose, ce ne sera pas une redite », estime Arnaud Oliveux, expert en charge de la vente. Parmi de nombreux lots, trois sérigraphies et un objet (un rat en résine qui tient un pinceau) doivent être mises sous le marteau.

Une œuvre découpée en fines lamelles

Début octobre, l’autodestruction partielle devant un public médusé d’une œuvre, juste après son acquisition pour 1,042 million de livres (1,185 million d’euros) chez Sotheby’s à Londres, avait jeté le trouble dans le marché de l’art. Juste après avoir été adjugée pour 1,042 million de livres, la toile était passée partiellement à travers la partie inférieure de son cadre, découpée en fines lamelles verticales, alors que les appareils photo des portables crépitaient.

Le mystérieux artiste de Bristol qui maintient l’anonymat avait revendiqué ce pied de nez au marché de l’art, voulant dénoncer sa « marchandisation ». Ce qui n’avait pas empêché l’œuvre de prendre encore de la valeur, à plus de deux millions d’euros.

Dans toutes les hypothèses, il y avait forcément des complices de Banksy dans la salle pour déclencher la batterie permettant l’autodestruction de « Girl with balloon ». Si ce n’est Banksy lui-même, avait-on spéculé.

Un dispositif de sécurité spécial chez Artcurial

« Nous serons particulièrement vigilants. Nous avons mis en place un dispositif de sécurité mais on cherche à le maintenir discret, sous-jacent, le plus light possible. Il n’y aura pas dix gorilles dans chaque pièce ! », assure l’expert d’Artcurial. « Artcurial n’est pas un coffre-fort, on cherche l’agrément des acheteurs et des visiteurs », ajoute-t-il, soulignant qu’une maison de ventes n’est pas une institution publique.

« On sent bien frémir un petit brouhaha, l’histoire amuse et ça excite. Les gens veulent faire partie du spectacle. Il y a des demandes supplémentaires par rapport à d’autres ventes. Certains demandent à s’enregistrer par mail ». Alors « on leur demande de montrer patte blanche, de s’identifier, on se renseigne un petit peu » sur eux, note Arnaud Oliveux.

Pas de problèmes avec les cadres des œuvres

Mais, souligne Arnaud Oliveux, les encadrements ne posent pas problème cette fois : « ce sont des cadres tout minces, qui ne faisaient partie de ces pièces qui se trouvaient dans un tube roulé », précise-t-il. Autre chose que l’épais cadre en bois doré de Girl with balloon qui dissimulait la machine infernale qui avait permis sa destruction.

Sur Instagram, un message signé Banksy mettait les points sur les i : « Certains pensent que ça ne s’est pas découpé. Si. Certains pensent que la maison d’enchères était au courant. Non. » Sotheby’s avait effectivement assuré avoir été prise de court. Elle avait annoncé que la vente avait bien été validée et l’œuvre renommée Love is in the bin (L’amour est à la poubelle).

« Bansky n’a pas détruit une œuvre d’art lors des enchères, il en a créé une », avait affirmé Alex Branczik, chef du département d’art contemporain Europe de Sotheby’s.

Quant à l’acheteuse, une collectionneuse européenne dont le nom n’est pas révélé, elle avait expliqué avoir « d’abord été choquée », précise Sotheby’s. « Mais graduellement j’ai réalisé que j’allais posséder mon bout d’histoire de l’art », avait-elle ajouté.