VIDEO.Lyon sacre l'actrice et militante Jane Fonda, prix Lumière 2018
FESTIVAL•Prix Lumière 2018, Jane Fonda a été sacrée ce week-end à Lyon lors de la dixième édition du festival Lumière…E.F. avec AFP
L'essentiel
- L’actrice américaine Jane Fonda s’est vue décerner le prix Lumière 2018 lors du festival de cinéma lyonnais, vendredi soir.
- Ce dimanche, un nouvel hommage lui a été rendu lors de la séance de clôture du festival, devant un public conquis.
Elle a conquis le public Lyonnais qui, sous le charme, l’a ovationnée ce dimanche lors de la séance de clôture du festival Lumière. L’actrice et productrice américaine Jane Fonda, « pure rebelle » dans la vie comme à l’écran et fil rouge de la 10e édition du festival de cinéma qui s’est achevée à Lyon ce 21 octobre à la Halle Tony Garnier, s’est vu remettre vendredi le prix Lumière 2018.
Âgée de 80 ans, Jane Fonda est la deuxième femme à recevoir ce prix qui récompense une personnalité du 7e art après Catherine Deneuve en 2016. C’est le réalisateur franco-grec Constantin Costa Gavras qui lui a remis le trophée, qu’avait reçu l’an dernier le cinéaste chinois Wong Kar-waï.
« Les deux choses les plus formidables, c’est la lumière et l’amour », a déclaré dans un français parfait la lauréate « très émue » lors de la remise du prix, organisée au Centre des Congrès. « On bouffe formidablement partout à Lyon où tout a commencé pour le cinéma », a-t-elle ajouté, entraînant les rires du public.
« Jane Fonda incarne quelque chose de rare »
Pour cette 10e édition, une large place a été dédiée à la filmographie de la star francophile, des « Félins » de René Clément (1964) à « Stanley et Iris » de l’Américain Martin Ritt (1990) en passant par « Barbarella » de son ex-mari Roger Vadim (1968).
Au programme également, le documentaire américain « Jane Fonda en cinq actes », qui retrace la carrière de la fille de l’acteur Henri Fonda, et son militantisme contre la guerre au Vietnam mais aussi pour la cause féministe ou les droits civiques dans son pays.
« Jane Fonda incarne quelque chose de rare, un mélange de classicisme et de modernité », explique l’incontournable Thierry Frémaux, directeur du Festival Lumière. « Elle fait partie des grandes femmes indépendantes d’Hollywood. Une pure rebelle. Jane Fonda n’est pas la seule artiste à s’être engagée dans les années soixante mais c’est d’elle dont on se souviendra comme l’ayant fait, à une période qui n’était pas facile », estime encore celui qui est également délégué général du Festival de Cannes.
Réalisatrice d’un jour à Lyon
Plus tôt vendredi, lors d’une masterclass dans un illustre théâtre lyonnais, l’actrice aux deux Oscars (pour « Klute » en 1972 et « le Retour » en 1979, ndlr) est revenue longuement sur cet épisode de sa vie, parmi d’autres, assurant qu'« elle était devenue meilleure actrice à cause de (s) on activisme ». « Quand on est ignorant, on peut être pardonné. Mais une fois qu’on sait des choses, on ne peut pas tourner le dos ».
Après s’être prêtée au traditionnel tournage du remake de la Sortie d’usine des Frères Lumière, samedi, l’actrice américaine a une nouvelle fois été honorée ce dimanche devant le public de la halle Tony Garnier. Acclamée, Jane Fonda, séduite par Lyon, une ville « calme, belle et pleine de passion où elle n'avait pas remis les pieds depuis cinquante ans, a promis de revenir dans la cité des Lumières.