Le Festival d'Angoulême se choisit trois affiches au lieu d'une
BD•La principale manifestation internationale de bande dessinée réinvente sa communication pour mieux « promouvoir la diversité sans commune mesure du neuvième art »...O.M.
Pourquoi faire simple quand on peut faire (un peu plus) compliqué. Si Angoulême s’inspire de la devise des Shadocks, en demandant à deux auteurs en plus du Grand Prix de l’année précédente, de dessiner des affiches pour le festival suivant, c’est dans le but de « promouvoir la diversité sans commune mesure du neuvième art ».
Du coup, l'américain Richard Corben a bien réalisé celle de l’édition dont il sera le président en janvier 2019 (même s'il y a des doutes sur sa venue). Et deux autres affiches ont été commandées à des artistes « de nationalités différentes, célébrant, symboliquement, toute la richesse de la bande dessinée ».
En l’occurrence, il s’agit d’une part de la française Bernadette Desprès, dessinatrice des célébrissimes Tom-Tom et Nana…
Et d’autre part du mangaka japonais Taiyou Matsumoto (Amer béton, Sunny etc.). Un thème leur a été imposé : « autoportrait de l’artiste en enfant, découvrant la ou les bandes dessinées fondatrices de sa passion, voire de sa vocation ». Et force est de constater l’influence des origines et des références de chacune et chacun sur le résultat final.
S’intégrant à une nouvelle charte graphique (le bandeau du bas), ces trois premières affiches inaugurent un « fond » qu’alimenteront, pour les cinq ans à venir, trois nouvelles affiches chaque année. L’ensemble donnera lieu à une exposition durant la 50e édition du festival international de la BD d’Angoulême en 2023.