CINEMACinq films de l'Etrange Festival à déconseiller aux âmes sensibles

Etrange Festival: Cinq films à déconseiller aux âmes sensibles (on vous aura prévenus)

CINEMA« 20 Minutes » a sélectionné les films en compétition de la 24e édition de l’Etrange Festival, qui se poursuit à Paris jusqu’à dimanche, qui ne risquent pas d’être oubliés par ceux qui les ont ou auront vus…
Fabien Randanne

Fabien Randanne

Cela fait une semaine que l’Etrange Festival fait frissonner, sursauter, rigoler et/ou réfléchir les spectateurs du Forum des images, à Paris. Alors que la 24e édition aborde ce mercredi sa dernière ligne droite jusqu’à la cérémonie de clôture de dimanche soir, 20 Minutes a retenu 5 des 21 films en compétition qui, chacun à leur manière, ont de quoi marquer durablement l’esprit du public. Que les curieux résidant ou de passage à Paris n’hésitent pas à aller les découvrir d’ici à la fin du festival. Et que les autres prennent date sur leurs agendas : la plupart de ces longs-métrages seront très bientôt à l’affiche des salles françaises ou disponibles en vidéo à la demande.

  • « Meurs, monstre, meurs »

Un coin paumé dans la Cordillère des Andes, des corps décapités, un monstre qui rôde. Voici la destination idéale pour un Lonely Planet de l’angoisse.

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Ce film argentin signé Alejandro Fadel est un film d’horreur cérébral, loin des frissons servis dans les multiplexes. Hypnotique, parfois surréaliste, l’intrigue progresse comme celle d’un cauchemar complètement barré.

>> Prochaine séance à l’Etrange Festival, samedi, à 16h. Sortie dans les salles en janvier 2019.

  • « Mandy »

Dans les années 1980, une femme est torturée et tuée par une bande de hippies complètement défoncés sous les yeux de son compagnon qui, ivre de haine, ne tardera pas à se venger.

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Le film de Panos Cosmatos, c’est un peu deux salles, deux ambiances, avec une première partie parfois expérimentale dans son esthétisme et une seconde tournée vers le pur cinéma bis, déconnant, gore et mal élevé. C’est Nicolas Cage, en roue libre, dans une scène de salle de bains qu’on hésite à prendre au premier ou au deuxième degré, qui opère la bascule.

>> Pas de prochaine séance à l’Etrange Festival. Le film sortira prochainement en DVD et vidéo à la demande.

  • « The House That Jack Built »

Jack, un serial killer qui aborde chacun de ses crimes comme une œuvre, raconte ses meurtres les plus marquants à un mystérieux interlocuteur.

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Avec son nouveau film, Lars von Trier pourrait réconcilier les lecteurs de Télérama et ceux de Mad Movies, à condition qu’ils aient le cœur bien accroché et qu’ils soient clients de cynisme et d’humour à froid. Cette plongée dans les tréfonds de la psyché d’un tueur en série contient un évident sous-texte permettant d’y lire une autocritique du réalisateur danois dont la filmographie peut être accusée de tout, sauf de tiédeur.

>> Prochaines séances à l’Etrange Festival : vendredi à 18h15 et dimanche à 14h15. Sortie dans les salles françaises le 17 octobre.

  • « Utoya, 22 juillet »

Le 22 juillet 2011, le terroriste d’extrême droite Anders Behring Breivik a tué 69 personnes et en a blessé 33 autres sur l’île norvégienne d’Utoya. Les victimes s’étaient réunies là pour un camp organisé par la Ligue des jeunes travaillistes.

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Voici sans doute LE choc de cet Etrange Festival (prix du public en vue ?). En un seul plan séquence de près d’une heure trente, le film d’Erik Poppe évoque l’horreur de cette journée sanglante sans manquer de respect aux victimes (le réalisateur a par ailleurs écrit le scénario après avoir consulté des survivants). La caméra à l’épaule et le point de vue unique renforcent le sentiment d’immersion et poussent le public à réfléchir à son voyeurisme. Porté de bout en bout par un groupe de jeunes comédiens amateurs, ce long-métrage prend des allures de manifeste à une période marquée par la montée des populismes et des extrémismes, en Europe.

>> Prochaine séance à l’Etrange Festival samedi, à 19h15. Sortie dans les salles françaises le 12 décembre.

  • « A Vigilante »

Sadie, ancienne victime de violences conjugales, se met au service de femmes et d’enfants qui subissent des violences domestiques, n’hésitant pas à utiliser ses poings pour éloigner ces tyrans de leurs foyers.

Le titre est trompeur. S’il met bien en scène une « justicière », le film de Sarah Daggar-Nickson prend à rebours la plupart des codes des vigilante movies, ces séries B où les vengeurs déploient des trésors de cruauté pour torturer et tuer des criminels. Ici, la plupart des violences commises par Sadie (incarnée par Olivia Wilde) sont laissées hors-champ quand elle n’est pas tue par une ellipse. Le scénario évite ainsi de mettre sur le même plan ce que subissent les victimes de violences domestiques et ce qui est infligé à leurs bourreaux. Sans doute l’un des films les plus politiques – avec L’heure de la sortie – en compétition cette année à l’Etrange festival.

>> Prochaine séance à l’Etrange Festival jeudi, à 14h30. Sortie en France non communiquée.