Actes SudActes Sud va voir si elle doit régulariser ses bureaux parisiens

Actes Sud va vérifier si la régularisation de ses bureaux parisiens est nécessaire

Actes SudAprès l'agrandissement sans autorisation de leurs locaux en 1997 par Françoise Nyssen désormais ministre de la culture, les éditions Actes Sud vont voir si elles doivent faire des régularisations...
Claire Barrois

C.B.

L’entreprise de la ministre va se plier à la loi. Les éditions Actes Sud vont entreprendre « les démarches qui s’avéreraient nécessaires » pour régulariser la situation de ses bureaux à Paris qui, selon Le Canard Enchaîné, ont été agrandis sans autorisation en 1997 par Françoise Nyssen, devenue depuis ministre de la Culture.

Dans un communiqué, la maison d’édition affirme avoir « mandaté le cabinet de maître Franck Benalloul, avocat au barreau de Marseille, afin qu’il entreprenne toutes les démarches qui s’avéreraient nécessaires pour une mise en conformité au code de l’urbanisme de leurs bureaux parisiens ». Le communiqué précise que les bureaux, situés dans le 6e arrondissement de Paris, accueillent actuellement 37 collaborateurs.

Une « négligence »

Selon le Canard enchaîné, la surface de ces bureaux, situés dans « un immeuble classé », avait été « augmentée de 150 m² » par Françoise Nyssen « sans autorisation de travaux ni déclaration au fisc ». Interrogé mercredi, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a rappelé que « le président de la République s’est engagé sur l’exemplarité […] et sur notamment les exigences de transparence ».

En juin, l’hebdomadaire satirique avait déjà dénoncé l’agrandissement du siège d’Actes Sud à Arles, réalisé sans les autorisations nécessaires en 2011, avant d’être régularisé à l’entrée de Françoise Nyssen au gouvernement. La ministre avait alors regretté une « négligence ».

Nommée ministre en mai 2017, Françoise Nyssen a dirigé à partir du début des années 1980 les éditions Actes Sud, fondées à Arles en 1978 par son père Hubert Nyssen (1925-2011), et en a fait l’un des fleurons de l’édition française. En arrivant au gouvernement, la ministre avait laissé à son mari, Jean-Paul Capitani, les rênes d’Actes Sud.