MUSIQUEJean-Michel Jarre veut se battre pour l'héritage de son père Maurice Jarre

Privé de l'héritage de son père, Jean-Michel Jarre veut saisir la Cour européenne des droits de l'homme

MUSIQUEDécédé en 2009, Maurice Jarre avait légué tous ses biens à sa dernière épouse en vertu de la loi californienne...
20 Minutes avec AFP

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Alors que l'embriglio autour de Johnny Hallyda attire toute l’attention des médias, une autre affaire d’héritage se joue en ce moment. Le musicien Jean-Michel Jarre a l’intention de saisir la Cour européenne des droits de l’homme, après une décision de la justice française le privant de l’héritage de son père, Maurice Jarre, lauréat de trois oscars pour la musique des films Lawrence d’Arabie, Docteur Jivago et La route des Indes.

« Ma soeur Stéfanie et moi portons notre cas devant la Cour européenne des droits de l’homme, pour manquement au respect des droits de la famille et pour atteinte excessive à notre sécurité juridique », écrit le pionnier de la musique électro française dans une tribune publiée par Le Parisien. Cette succession contestée était apparue au grand jour au début de la bataille judiciaire autour de l’héritage de Johnny, entre sa veuve et ses deux aînés qui contestent le testament américain de leur père les ayant déshérités en vertu de la loi californienne.

Maurice Jarre a légué tous ses biens à sa dernière épouse

En septembre 2017, la Cour de cassation, avait décidé, dans une affaire présentant de nombreuses analogies, de déshériter Jean-Michel Jarre et sa soeur, sachant que leur père avait organisé sa succession selon le droit californien. Décédé en 2009, Maurice Jarre avait légué tous ses biens à sa dernière épouse via un family trust, une structure juridique prévue par le droit californien.

« Le droit des héritiers n’est pas seulement une affaire d’argent, il touche des domaines bien plus importants que sont la protection des liens familiaux et, pour les créateurs, le droit moral des artistes, explique Jean-Michel Jarre. L’interdiction d’avoir accès, si on le désire, à une photo, à un effet personnel de son père ou de sa mère. Voilà ce qui est choquant ».

Parmi les arguments avancés, il insiste également sur le manque à gagner pour l’Etat français lié aux successions reposant sur des montages juridiques à l’étranger ainsi que la succession sur le plan artistique : « Il y a aussi ces dizaines de demandes d’utilisation des oeuvres de notre père qui arrivent chez moi et qui resteront sans réponse ».