L'artiste Ememem répare et colore les trottoirs de Lyon

Lyon: A la découverte d'Ememen, l'artiste qui répare et colore les trottoirs

STREET ARTAdepte du « flacking », cette technique qui consiste à reboucher avec du carrelage les nids dans le sol, l’artiste Ememem donne un second souffle aux trottoirs de Lyon…
Garance Ferrard

Garance Ferrard

L'essentiel

  • Depuis 2016, Ememem rebouche et embellit les trottoirs de la ville de Lyon à l’aide de carrelage.
  • Il a nommé cette technique le «flacking».
  • Ememem s’attaque aussi aux trottoirs de Milan, Paris, Dole et Turin.

Femme ou Homme ? Seul ou collectif ? Difficile de savoir qui se cache derrière le pseudonyme Ememem. « Ememem est un personnage bienfaisant bien fêlé. Sans identité propre », se décrit l’artiste. Son pseudonyme lui a été inspiré par le bruit de sa moto qu’il enfourche à chaque sortie nocturne pour aller « flacker » un bout de trottoir dans Lyon. « J’aime cette répétition de syllabes, ça créer un rythme et une musique », explique par écrit à 20 Minutes cet artiste qui, par souci d’anonymat, refuse de rencontrer les journalistes.

Ememem pratique le flacking, dérivé du mot « flaque », cet art de la rue qui consiste à réparer et embellir chaque fissure, crevasse ou élément du bitume abîmé. « Bref, je rebouche les trous », résume-t-il.

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Originaire de Dole, dans le Jura, il s’intéresse d’abord à la peinture et à la mosaïque jusqu’au jour où il se met en tête de rénover l’entrée de son lieu de travail. L’artiste vit alors à Lyon. « J’ai rafistolé et coloré quelques fissures mais je me suis arrêté là. C’est en tombant dans une flaque gelée des années plus tard que l’idée m’est revenue et le premier flacking est né le 1er février 2016. »

Redécouvrir Lyon autrement

« Je crée des « anomalies » là où je trouve des blessures. » Ces anomalies, il s’amuse à les disséminer un peu partout dans les rues de Lyon. De Vaise à La Part-Dieu en passant par Croix-Rousse ou Perrache. « Lyon, c’est mon terrain d’expérience. » Mais il ne s’arrête pas aux frontières de la capitale des Gaules. Ememem a déjà posé son empreinte à Paris, et en Italie, à Turin ou Milan.

En mars, Ememem a fait rentrer son art de la rue à la Taverne Gutenberg, où son travail a été exposé. « J’ai essayé d’apporter mon univers urbain dans un lieu un poil plus institutionnel et c’était sympa d’essayer de faire se croiser les univers. » L’occasion pour l’artiste de réunir et de montrer au public, dans un même lieu, ses créations, chose impossible dans la rue.

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Cette expérience lui a donné de nouvelles idées pour de futures expositions. Après avoir participé à des festivals à Terracina en Italie et à Sète, Ememem va continuer à parcourir les rues armé de sa truelle. « Je prépare d’autres flackings pour la Suède en septembre, puis à l’université Paris Saclay et de nouveau l’Italie en novembre ». Et pour l’été ? « Je ne sais pas encore ni ou ni quoi ! », répond l’artiste qui imagine « un summer flacking tour improvisé ».